Considéré comme l’artisan de la réconciliation nationale après dix longues années de guerre civile, Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat avec 81,53% des voix, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz. Son principal rival, Ali Benflis, a recueilli 12,18% des suffrages, a déclaré le ministre. Le taux de participation a été de 51,7%.
Abdelaziz Bouteflika a obtenu la majorité dans de nombreuses wilayas. Il obtient son score le plus élevé à El Oued (94%). Ali Benflis est notamment arrivé en tête à Batna (51%) et obtenu de bons résultats à Oum El-Bouaghi (38%), Sétif (23%).
« Le peuple a choisi en liberté dans un climat de transparence et de neutralité », a assuré Tayeb Belaïz, alors que Ali Benflis a dénoncé dès la fermeture des bureaux de vote une « fraude à grande échelle » et a déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats. « Aujourd’hui, il y a eu violation de la volonté populaire. Je condamne ce complot (…) contre la volonté du peuple. J’ai toujours défendu le changement pacifique. Je ne reconnais pas ces résultats. Je condamne la fraude », a-t-il dit.
Ce à quoi Amara Benyounes, le Secrétaire Général du Mouvement Populaire Algérien, a répondu : « Le peuple s’est exprimé en toute liberté. Tout le monde doit reconnaître le verdict du peuple. Personne ne peut déstabiliser le pays. Il y a des lois et des règlements qui s’appliqueront à tout le monde.
Celui qui veut devenir président doit attendre 2019 ».
Sur le taux de participation de 51,7%, Amar Benyounes l’a jugé « très acceptable, vu les appels au boycott et les menaces ».