Jamais un déplacement de population aussi massif et aussi rapide n’a été enregistré auparavant. L’ONG Médecins sans frontières Pays-Bas en charge de l’aide aux Rohingyas réfugiés au Bangladesh n’en revient toujours pas, un demi-million de personnes sont arrivées en l’espace d’un mois seulement et dans un état de dénuement totale.
Parmi la minorité musulmane chassée de chez elle, pas moins de 200.000 enfants selon l’ONU, dont un bon millier qui se retrouve sans parents, morts pour la plupart durant les attaques de l’armée birmane.
Selon le dernier recensement du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), ils seraient 1.128 orphelins dont les parents sont morts ou portés disparus lors de l’exil forcé vers le Bangladesh.
Surnommés les « séparés » par l’ONU, ils témoignent de l’horreur qu’ils ont vécu. Une véritable agonie pour ces jeunes enfants qui n’ont même plus la force de pleurer et qui relatent d’une voix étrangement calme comment leur père et leur mère ont été massacrés devant leurs yeux par des assassins sanguinaires déguisés en soldats.
A l’image de Rozit 11 ans et sa petite sœur de 6 ans qui ont tous deux échappé de justesse à la folie meurtrière qui frappe actuellement le Myanmar.
Rozit explique comment il a vu mourir ses parents alors qu’il était caché près d’une colline, il a vu les soldats birman brûler son village et exterminer un à un ses habitants musulmans.
Si le ton est calme et posé, les yeux de Rozit trahissent son traumatisme et les atrocités dont il a été le témoin, mais malgré cela le jeune garçon croit encore en l’avenir et espère faire de brillantes études.
Un courage dont ses parents auraient été fiers.
Si vous ne parvenez pas à visionner la vidéo ci-dessous, CLIQUEZ ICI.
Rozit, 11 ans, fait parti des 1500 enfants réfugiés au Bangladesh dont les parents ont été tués par l'armée birmane…
La suite du reportage de Martin Weill dans les camps de réfugiés Rohingyas :
➡ https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/martin-weill-a-rencontre-refugies-rohingyas-bangladesh-1.htmlPublié par Quotidien avec Yann Barthès sur vendredi 29 septembre 2017