Dans un souci de dédramatiser la psychose qui s’est emparée de l’opinion publique à cause d’une actualité toujours plus virulente à l’égard des religions, le président de la République a réuni jeudi tous les représentants des cultes de France dans le but de parler de laïcité.
Mais plutôt que de se faire le chantre de la laïcité à l’instar de certains hommes politiques, Emmanuel Macron a mis en garde contre le risque de « radicalisation de la laïcité » tout en indiquant qu’il y resterait « vigilant ».
Nul ne peut ignorer celui à qui le président fait allusion, puisque depuis quelques années déjà, l’ancien premier ministre Manuel Valls s’est fait le porte-drapeau d’une laïcité poussée à outrance.
Une laïcité qui n’est qu’un prétexte pour combattre l’Islam et les musulmans, Manuel Valls s’étant donné pour mission de laïciser tous les musulmans de France.
Durant deux heures, le président de la république et les ministres de l’Intérieur et de l’Education se sont entretenus avec les responsables catholique, protestant, orthodoxe, musulman, juif et bouddhiste.
Au terme de la rencontre, le responsable du culte protestant a donné un bref aperçu de la teneur de l’entretien à l’AFP. Emmanuel Macron a notamment rappelé que « les cultes peuvent s’exprimer dans l’espace public ».
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia a pour sa part rapporté que le président « ne comprend pas certaines situations qui relèvent d’une obsession » faisant allusion à la « radicalisation » dont avait parlé Emmanuel Macron.
Le président du CFCM, Ahmet Ogras a profité de cet entretien pour demander au président de la République « que le voile ou la kippa ne soient vus comme des actes de prosélytisme ».