Donner une belle image de l’Islam fait partie des recommandations du Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam). Ce n’est pas un acte d’ostentation que de chercher à préserver la réputation de l’Islam et des musulmans.
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) interdisait à ses compagnons d’accomplir ce qui fait fuir les gens : « Rendez les choses faciles aux gens, ne les rendez pas difficiles, rassurez-les par de bonnes nouvelles et ne les repoussez pas .» (Boukhari, Mouslim).
Il y a quelques jours, le responsable de la mosquée Al Salam de Fort Smith dans l’Arkansas a décidé d’aider un homme qui avait un an plus tôt vandalisé la mosquée. En octobre 2016, Abraham Davis avait aidé un homme à dégrader les murs de l’édifice religieux. A l’aide de peinture, ils avaient badigeonné les murs du lieu de culte avec des inscriptions racistes, « Go home » (Rentrez chez vous !) agrémentées de quelques croix gammées.
Plusieurs mois après les faits, les deux individus ont été arrêtés grâce notamment aux caméras de vidéosurveillance de la mosquée. Le jeune Abraham Davis âgé d’à peine 20 ans a très vite regretté son geste pour lequel il risquait jusqu’à six ans de prison. Finalement il s’en est bien sorti puisqu’il a été condamné à des travaux d’intérêt général et à une amende de 3.200 dollars (2.600 euros) à titre de dommages et intérêts.
Une peine légère en comparaison des faits mais que le vandale a tout de même du mal à honorer. Son salaire d’employé de station-service n’arrive pas à couvrir les frais et faute de payer il risque de faire de la prison.
Les responsables de la mosquée informés de ses problèmes financiers ont tenu à lui apporter l’aide nécessaire.
« Nous avons entendu qu’il avait des problèmes financiers », a déclaré le président de la mosquée Louay Nassri.
« S’il ne payait pas son amende, c’est automatiquement six ans de prison… Nous ne voulions pas qu’il aille en prison pour six ans », a-t-il ajouté à la chaîne locale Kark.
Et c’est sans hésitation malgré l’étrangeté de la situation que Louay Nassri a signé un chèque de 1.700 dollars (1.400 euros), somme prévue initialement pour des travaux de rénovation du lieu de culte, mais qui ont permis à Abraham Davis de solder sa dette.
Pour le responsable de la mosquée, l’erreur du jeune homme « ne doit pas peser sur lui le reste de sa vie », surtout qu’il avait présenté ses excuses aux fidèles de la mosquée.
« Nous avons pensé que c’était la bonne chose à faire. (…) Nous n’avions jamais pensé que ce pardon deviendrait une histoire internationale », a dit le responsable de la mosquée encore étonné par l’ampleur médiatique de son geste.
Préserver la réputation de la religion et de ses adeptes est un objectif prescrit par la Charia et cette histoire en est un bon exemple.