Tous les samedis depuis des semaines, des milliers d’habitants de Tel-Aviv se retrouvent le soir après shabbat pour demander la démission du premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu qu’ils disent corrompu. Des « marches de la honte » sont organisées où les manifestants marchent dans les rues de la ville en brandissant des pancartes aux messages implacables : « La corruption, ça suffit ! », « Benjamin Netanyahu, dehors ! ».

Ce samedi 13 janvier, un enregistrement audio de Yair Netanyahu et de ses copains fait scandale. Dans l’enregistrement on entend le fils du premier ministre parler au fils de Kobi Maimon, magnat du gaz : « Mon père a arrangé un deal de 20 milliards de dollars à ton père, alors, mon pote, tu peux bien m’avancer 400 shekels (100 euros) ! ». Cet argent aurait permis au fils Netanyahu et à ses copains de pour payer leur virée nocturne et notamment les strip-teaseuses.

Les manifestants se sont donc rendus devant la maison de la famille Maimon pour protester contre l’accord gazier de 2016, l’accord étant fait au détriment des consommateurs israéliens, qui paieraient un prix plus élevé.

Menny Naftali, un organisateur de la manifestation et ancien gardien de la résidence du Premier ministre, critique Netanyahu :

J’ai pitié de ces enfants. L’éducation que vous donnez à vos enfants est ce que vous faites à cette nation.

Ce n’est pas la seule affaire de corruption qui menace Netanyahu. Le Premier ministre sioniste est également mêlé à trois affaires de corruption, les affaires 1000, 2000 et 3000:

  • L’affaire 1000 concerne Netanyahu et son épouse, soupçonnés d’avoir reçu des cadeaux (cigares, champagne rose et bijoux) de la part de milliardaires.
  • L’affaire 2000 concerne une entente secrète illégale entre Netanyahu et l’éditeur du journal Yedioth Ahronoth, Arnon Mozes afin d’affaiblir le quotidien Israel Hayom, soutenu par Sheldon Adelson.
  • Enfin le dossier 3000 concerne les rétrocommissions illégales dans l’achat de trois sous-marins et de quatre corvettes au chantier naval allemand Thyssenkrupp pour deux milliards d’euros.

Le principal intéressé nie toute action illégale et critique les médias : « Il n’y aura rien, car il n’y a rien ».

Des manifestations anti-corruption se déroulent dans tout le pays et la contestation n’est pas prête de s’arrêter, au vu des nombreuses affaires qui accablent le premier ministre.

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