Plus de treize ans après sa naissance, le célèbre réseau social Facebook compte plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde. Il est sans doute le phénomène web du 21e siècle tout en s’imposant jour après jour comme le symbole de l’irruption du net dans notre sphère privée, une incursion qui suscite des débats houleux sur la question du respect de la vie privée.
De plus en plus d’utilisateurs se servent de Facebook pour partager leurs émotions, leurs photos etc.. Autant de données qui finissent quelque part mais où ?
Pas étonnant alors que les plaintes se multiplient à l’encontre du site, toutefois il est loin d’être le seul mis en cause.
En Italie, un adolescent de 16 ans a saisi la justice contre sa propre mère estimant qu’elle exposait sa vie privée sur Facebook. Le jeune garçon n’en pouvait plus de voir ses photos affichées au vu et au su de tous. Afin de contraindre sa mère a cessé ce qu’il estime être une atteinte à son intimité, le jeune homme a demandé à la justice de supprimer tous les clichés de son minois publiés sur le net.
Le tribunal a tranché et a ordonné à la mère de supprimer toutes les photos de son fils, elle a jusqu’au 1er février pour s’exécuter. En cas de récidive, elle devra payer des dommages et intérêts à son fils pouvant aller jusqu’à 10.000 euros.
En 2016, une jeune autrichienne a attendu d’avoir 18 ans pour faire un procès à ses parents. Elle leur reproche d’avoir publié plus de 500 photos d’elle sur le réseau social. Depuis sa naissance, en couche culotte, sur le pot ou en train de dormir, jusqu’à sa puberté à l’école ou en vacances.
La jeune fille n’a plus supporté de voir sa vie privée jetée en pâture sur le réseau social. A 18 ans, elle a attaqué son père et sa mère pour violation de la vie privée, elle a confié à propos de ses parents au journal autrichien The Local :
Ils ne connaissent ni la honte, ni les limites, et s’en fichent si c’est une photo de moi assise aux toilettes ou nue dans mon berceau -toute ma vie a été photographiée et rendue publique
En France, la publication d’une photo dans un lieu privé à l’insu de la personne peut être punie d’un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.
A bon entendeur …