Son nom est à jamais associé aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris qui ont fait 130 morts. Malgré la tragédie, Jawad Bendaoud, «Jawad» pour les intimes a fait rire dans les chaumières. Son air innocent et ses justifications pour expliquer comment il avait rendu service en hébergeant chez lui les terroristes Abdelhamid Abaaoud et son complice Chakib Akrouh devant les caméras de la chaîne d’information BFMTV ce matin du 18 novembre 2015, l’ont rendu presque sympathique aux yeux des français.
Je n’étais pas au courant que c’était des terroriste. On m’a dit d’héberger deux personnes pendant trois jours. J’ai rendu service
A-t-il dit en expliquant que l’appartement visé par l’assaut du RAID, l’unité d’élite de la police française ,était le sien. Son intervention télévisée à quelques minutes de son arrestation a fait le buzz durant des mois.
Mais depuis, Jawad est en prison pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle en vue de commettre une action violente ». Depuis son arrestation, Jawad Bendaoud a comparu trois fois devant le tribunal de Bobigny en banlieue parisienne pour avoir notamment mis le feu à sa cellule, pour trafic de cocaïne et avoir insulté et menacé de mort des policiers.
Mercredi 24 janvier se tiendra le premier procès en lien avec les attentats de Paris, Jawad Boudaoud ainsi que Mohamed Soumah et Youssef Aïtboulahcen – un frère d’Hasna Aïtboulahcen, accusés de « recel de malfaiteurs terroristes » pour le premier et de « non dénonciation de crime terroriste»
pour le second, seront jugés lors d’un procès qui devrait durer jusqu’au 14 février. Je n’ai jamais parlé de ma vie avec un membre d’une cellule terroriste, je n’ai rien à voir avec les attentats ni de loin ni de près
Lors de son procès, mercredi, Jawad devra expliquer son degré d’implication dans les attaques. Il n’a cependant jamais cessé de clamer son innocence depuis le jour de son arrestation.