Tariq Ramadan, mis en examen dans plusieurs affaires de viols, a été placé en détention provisoire vendredi 2 février, à la demande du parquet.
Le juge des libertés et de la détention (JLD) a accédé aux réquisitions du parquet motivées par « la conservation des preuves, la garantie du maintien à la disposition de la justice du mis en cause et le trouble à l’ordre public » que pourrait engendrer sa remise en liberté. Mais la raison la plus surprenante inscrite dans les réquisitions est la nécessité « d’empêcher toute pression sur les témoins et victimes ».
La justice considère donc l’islamologue comme une menace pour la société et pour les présumées victimes. Le parquet déclare également l’existence de nouveaux témoins de cette affaire, ayant « attesté avoir entretenu avec lui des relations sexuelles empreintes de violences proches de celles décrites par les plaignantes ». Ces nouveaux témoins « se sont réservé le droit de déposer plainte ».
L’accusation se justifie de ses réquisitions à l’encontre de l’islamologue Suisse :
Les investigations doivent se poursuivre à l’abri de toute pression, alors même que les plaignantes et des témoins ont fait part de leur crainte de représailles et de pressions et menaces d’ores et déjà subies
Plusieurs faits sont pourtant troublants dans cette affaire, la justice n’ayant pas vérifié un alibi du prévenu et une des victimes a même refusé la confrontation avec son soi-disant assaillant. Pourquoi fait-elle plus confiance aux présumées victimes, qu’à Tariq Ramadan, éminent islamologue et personnage public ?