Ce lundi 12 février, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il discutait avec la Maison Blanche pour annexer les colonies de Cisjordanie occupée.
Au sujet de l’application de la souveraineté israélienne (aux colonies), je peux vous dire que ça fait quelque temps que j’en parle avec les Américains.
Cette solution serait un énorme frein à la solution à deux Etats, un Palestinien et un Israëlien. Netanyahu déstabilise la communauté internationale en ne donnant pas une vision claire de la solution qu’il souhaiterait adopter. Dans un premier temps favorable à la solution à deux Etats puis à l’annexion de la Cisjordanie, rien ne semble indiquer que l’Etat sioniste ait décidé de la marche à suivre.
Les propos de Netanyahu sont néanmoins à nuancer. La fameuse discussion qui dure depuis « un moment » a été démentie dans la foulée par l’administration Trump :
Les rapports décrivant que les Etats-Unis ont discuté avec Israël d’un plan d’annexion de la Cisjordanie sont faux
Une différence de version rarement vue entre les deux pays qui ont régulièrement le même son de cloche.
De plus, un responsable sioniste a déclaré sous couvert d’anonymat :
Netanyahu n’a pas présenté de propositions spécifiques pour l’annexion et, de toute façon, les Américains ne sont pas d’accord avec ces propositions. Israël a tenu les Etats-Unis informés des différents projets soulevés (au Parlement) mais ils ont dit clairement qu’ils oeuvraient à faire avancer le plan de paix du président Trump.
Une déclaration qui indigne néanmoins les palestiniens qui dénoncent « le vol organisé de terres en acceptant l’annexion »
Selon, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, cette annexion ne peut que « conduire à plus de tensions et d’instabilité »:
Elles élimineront tous les efforts de la communauté internationale visant à sauver le processus politique.
Il est à noter qu’entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est, trois millions de Palestiniens vivent tous les jours avec 600 000 colons sionistes, dans des conditions plus que difficiles, les conflits étant quotidiens.