Ce mardi 20 février le journal Aujourd’hui en France a révélé des extraits du livre de Jean-Marie Le Pen « Fils de la nation » dans lequel l’homme politique parle des tortures de l’armée française durant la Guerre d’Algérie. En parcourant ses Mémoires, Le Pen ne manque pas de minimiser les violences faites durant cette guerre qui ont marqué à jamais les deux pays.
Il raconte :
« On a parlé de torture. On a flétri ceux qui l’avaient pratiquée. Il serait bon de définir le mot. Qu’est-ce que la torture ? Où commence, où finit-elle ? Tordre un bras, est-ce torturer ? Et mettre la tête dans un seau d’eau ? L’armée française revenait d’Indochine. Là-bas, elle avait vu des violences horribles qui passent l’imagination et font paraître l’arrachage d’un ongle pour presque humain. (…) Cette horreur, notre mission était d’y mettre fin. Alors, oui, l’armée française a bien pratiqué la question pour obtenir des informations durant la bataille d’Alger, mais les moyens qu’elle y employa furent les moins violents possible. Y figuraient les coups, la gégène et la baignoire, mais nulle mutilation, rien qui touche à l’intégrité physique »
Répondant à ceux qui durant les années 80 l’accusaient de tortionnaire durant la guerre celui-ci dénonce une machination politique et s’exprime :
« Ni moi, ni mes camarades n’étions nullement chargés des interrogatoires spéciaux. (…) C’est du bidon, évidemment du bidon, qui ne résiste pas à la plus rapide des analyses », affirme-t-il.
Entre les lignes ont peut également lire son opinion concernant le général De Gaulle qui selon lui a trahi l’Algérie française et a affaibli la France.
Alors que l’actuel président Emmanuel Macron assume et excuse les atrocités faites durant cette guerre, nombre de politiciens, comme Le Pen, s’accrochent à des versions controversées de la réalité d’un passé douloureux.