L’Observatoire national de la laïcité institué par décret du 25 mars 2007, verra le jour en 2013. L’origine du projet date d’il y a 10 ans, alors que Jacques Chirac était encore président. C’était en 2003, l’année de la remise du rapport de la commission Stasi sur la laïcité. Le président de l’époque annonce alors en décembre de nombreuses mesures, parmi lesquelles la loi sur les signes religieux à l’école.
L’observatoire sera présidé par l’ancien ministre et ancien Secrétaire général de l’Elysée, Jean-Louis Bianco, .
"Deux écoles s’affrontent: d’une part l’école française classique qui vise à délimiter clairement des espaces de laïcité. D’autre part l’école plus anglo-saxonne dite d’accommodement raisonnable", concept inspiré d’Amérique du Nord selon lequel des règles sont à adapter, notamment sur le lieu de travail, afin de permettre la pratique d’une religion. Un débat relancé suite au récent arrêt de la Cour de Cassation dans le scandale de l’affaire Baby Loup, qui a annulé le licenciement de Fatima Afif. Forcément, étant donné que pour le gouvernement actuel, si la justice donne raison à un musulman, il faut alors changer la loi..
Attendons nous de la part de cet observatoire, de voir naitre bon nombre de propositions islamophobes.
Il faut tout de même signaler que parmi les 15 membres nommés au sein de cet organisme scandaleux, soit disant "en raison de leur compétence et de leur expérience" , il y a Jean Glavany, le député PS ayant participé à la commission parlementaire anti-niqab, Françoise Laborde, la sénatrice PRG responsable de la proposition de loi anti-nounous voilées, mais surtout Abdennour Bidar, le philosophe et écrivain français qui avait animé une émission sur France Inter qui avait pour titre "Tout ce que nos élites ne veulent pas voir ou dire au sujet de l’islam" où il avait déclaré: "…on voit tous les jours dans nos rues que le nombre de foulards a considérablement augmenté… Et je suis désolé de le dire – mais si moi qui suis un spécialiste de l’islam je ne le dis pas qui le fera ? – ce voile est une régression pour les femmes, un retour en arrière pour la condition féminine".
Ça promet !