L’imam de la mosquée d’Umm al-Fahm, au nord de l’état sioniste a été assassiné au matin du mardi 3 avril dernier. Muhammad Daadeh, 45 ans, est une nouvelle victime de l’hostilité à l’égard de la population arabe dans cette région où la police ne semble pas mettre tous les moyens pour lutter contre cette vague criminelle.
Bilal Daher Mahajane, maire adjoint de la ville a déclaré qu’il n’existait aucune piste pour identifier le(s) coupable(s) et affirme que la police ne mobilise pas assez de moyens pour mettre fin aux violences contre les Arabes. Il souligne :
« Ils doivent reprendre toutes les armes. Chaque nuit, il y a des fusillades »
L’ONG Mosawa, basée à Haïfa Jafar Farah a également soutenu que :
« si l’imam était un citoyen juif abattu à Umm al-Fahm, la police et les services secrets seraient immédiatement intervenus. Ils auraient arrêté des gens et trouvé les sources d’armes légales et illégales ».
Selon le Jérusalem Post, depuis le début de l’année 2018, 10 citoyens arabes ont été assassinés dans la région. En 2017, 71 avaient été tués, ce qui représente 60 % des meurtres dans le pays mais avec un taux de résolution des affaires de moins de 20 %. Des chiffres sanglants et inquiétants qui valident la thèse précédente d’une police non-sécuritaire.