« Bienvenue dans l’Etat islamique de France », un clip d’une minute réalisé par Secure America Now (SAN), une organisation anti-immigration à but non lucratif, diffusé en 2016 durant la campagne de Donald Trump visait à encourager les électeurs de l’Etat du Nevada et de celui de la Caroline du Nord à se tourner vers le candidat républicain.
La vidéo présentant la cathédrale Notre-Dame de Paris transformée en mosquée, les cafés parisiens sont fermés pour le Ramadan ou encore la Mona Lisa de Léonard de Vinci portant une burqa, avait été relayée massivement sur les réseaux sociaux.
Or, on apprend hier, jeudi 5 avril, que cette campagne a été financée en partie par un des plus grands soutiens de Trump, le milliardaire Robert Mercer, d’après l’enquête de l’ONG Center for Responsive Politics. La somme de 2 millions de dollars a été évoquée.
La France n’est pas le seul pays à être visé. L’Allemagne a également eu droit à sa vidéo, la présentant sans saucisse de porc ni de bière durant l’Oktoberfest. Le pays d’Angela Merkel paie sa politique migratoire contraire aux valeurs de Trump.
Pourquoi le fait que Robert Mercer ait financé ces vidéos soit si effrayant ? Car le milliardaire est également au coeur du scandale Cambridge Analytica. Il aurait financé à hauteur de 15 millions de dollars l’entreprise d’analyse de données qui a travaillé pour la campagne de son ami Trump afin de recueillir sans leur consentement les informations personnelles de millions d’usagers de Facebook.
Plus inquiétant encore, Facebook et Google sont accusés par Bloomberg d’avoir aidé à la diffusion de ces sinistres vidéos islamophobes.