Allah nous a facilité la connaissance des heures de prière et a fixé des repères connus de tous pour marquer leur début et leur fin : le coucher du soleil marque le début de l’heure du maghrib et la fin de celle du ’Asr ; la fin du crépuscule marque l’entrée de l’heure du ’Isha, par exemple.
De même, il a fait de la vision de la lune, après sa disparition à la fin du mois lunaire, la marque du début d’un nouveau mois lunaire et la fin du précédent.
Les textes du Coran et de la Sunna font de la vision oculaire de la lune le moyen de constater le début du jeûne des musulmans au mois de Ramadan et la fin de ce mois. La même procédure doit être suivie pour la fixation de la fête du sacrifice et du jour d’Arafa (9ième jour du 12ième mois lunaire).
Il dit (sens du verset) :
Ils t’interrogent sur les nouvelles lunes – Dis: “Elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Hajj (pèlerinage). Et ce n’est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l’arrière des maisons. Mais la bonté pieuse consiste à craindre Allah. Entrez donc dans les maisons par leurs portes. Et craignez Allah, afin que vous réussissiez!” (S2/V189)
Et le Prophète (Salla Allah alayhi wa sala) a dit :
Jeûnez quand vous le voyez et déjeunez quand vous le (croissant) voyez et, si les nuages vous empêchent de le voir, portez le nombre de jours jeûnés à 30
Aussi le Prophète (Salla Allah alayhi wa sala) s’appuie sur la vision du croissant pour le début du jeûne et son interruption et ne les fait point dépendre du calcul astronomique ou du mouvement des astres.
Telle est la pratique qui prévalait au temps du Prophète (Salla Allah alayhi wa sala) et au temps de ses successeurs bien guidés et des quatre imams et des trois générations pour lesquelles le Prophète (Salla Allah alayhi wa sala) a témoigné de leur vertu et de leur bonté.
Alors qu’en est-il de l’usage de données astronomiques pour établir le calendrier lunaire et d’indiquer le début et la fin des actes cultuels liés audit calendrier tout en faisant fi de la vision selon les enseignements du Prophète Mohammed (Salla Allah alayhi wa sala)?
Ceci est une innovation qui n’apporte aucun bien et qui, de surcroît, est sans fondement dans la Charia. Or tout le bien réside dans la perpétuation de la pratique des ancêtres pieux en matière religieuse et tout le mal réside dans les innovations introduites dans la religion.
(D’après La Commission Permanente de l’Ifta)