Alors que le procureur de la République avait requis 3 mois de prison et 3000 euros d’amende contre la buraliste d’Albi qui avait refuser de donner leurs colis à des femmes voilées, le tribunal correctionnel en a décidé autrement.
Marie Pinier a été condamnée à une amende de 1000 € ainsi qu’à environ 10000 euros de frais et de dommages et intérêts pour les plaignantes et les associations (Licra, Mrap, Ccif) qui s’étaient portées parties civiles.
La buraliste se défendait d’être islamophobe mais d’appliquer une «règle» commune à tous :
Le problème s’est posé avec une religieuse qui a refusé de retirer son voile. Capuches, bérets, lunettes de soleil, casques de moto, la règle est la même pour tout le monde. J’ai toujours appliqué la loi, ça n’a rien à voir avec du racisme, on sert tout le monde à partir du moment où on peut voir leur visage. C’est vrai, j’ai toujours peur qu’il arrive quelque chose dans mon magasin.
Le procureur lui, y voyait de la discrimination :
Le couvre-chef ne dissimule pas le visage, il ne représente pas un danger. Mme Pinier créée sa propre loi dans le royaume de son commerce. Tout ça, ce sont des prétextes, ces quatre victimes ont la même religion, elle les a humiliées. Le fanatisme religieux se nourrit de ce genre de comportement
Après le jugement, l’avocat du Mrap et de la Licra Me Philippe Pressecq s’est exprimé :
Je suis très satisfait de cette décision qui est d’une part fondée en droit, et d’autre part utile socialement car elle est un signe fort, un avertissement donné à cette frange intolérante de notre population.