Abou Hourayra (RadhiAllahu’anhu) rapporte que le Messager de Dieu (Salla Allah alayhi wa salam) dit :
Ô vous qui avez cru ! Mangez de ce qui fait partie des bonnes choses que Nous vous avons attribuées » (La vache – verset 172)
Puis, il mentionna le cas de l’homme qui, prolongeant son voyage tout échevelé et poussiéreux, tend les mains vers le ciel :
Ô Seigneur ! Ô Seigneur ! » Alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vêtements illicites et qu’il se nourrit de choses illicites, comment serait-il exaucé ? (rapporté par Mouslim)
Selon Ibn Rajab al-Hanbali, deux causes principales empêchent l’exaucement des implorations :
– La consommation de l’illicite
Le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) dit à Sa’d : « Fais en sorte que ta nourriture soit licite et pure, tu seras quelqu’un dont l’invocation est exaucée ». Ainsi, consommer ce qui est licite, boire ce qui est licite ou porter ce qui est licite est une cause entraînant l’exaucement de l’imploration.
On dit à Sa’d ibn Abi Waqqas (RadhiAllahu’anhu) :
Parmi les compagnons, tu es celui dont l’imploration est exaucée ! Il dit : “Je n’ai jamais porté à ma bouche un morceau sans en connaître la provenance” («jami’ al-‘ouloum wal-hikam» d’Ibn Rajab 1/275).
Sahl ibn ‘Abdillah dit :
Quiconque consomme du licite pendant quarante jours verra son imploration exaucée » («jami’ al-‘ouloum wal-hikam» d’Ibn Rajab 1/275)
– Commettre les interdits et délaisser les obligations
Wahb ibn Mounabbih dit : « Celui qui implore Dieu sans accomplir de bonnes œuvres est comparable à celui qui tire à l’aide d’un arc sans corde » (rapporté par Ahmed dans «az-zouhd»)
Abou Dhar (RadhiAllahu’anhu) dit : « La bienfaisance est pour l’imploration ce qu’est le sel pour le repas » (rapporté par Ahmed dans «az-zouhd»).
On dit à Sofiane at-Thawri : « Si tu implorais Dieu ? » Il dit : « Délaisser les péchés, c’est l’implorer » («jami’ al-‘ouloum wal-hikam» d’Ibn Rajab 1/276)
L’un des pieux-prédécesseurs a dit :
Ne te demande pas pourquoi l’exaucement de ton imploration tarde alors que tu lui as barré la route par tes péchés. («jami’ al-‘ouloum wal-hikam» d’Ibn Rajab 1/277).
A chaque fois qu’une affliction nous touche, nous nous précipitons pour implorer Allah Exalté soit-Il, puis une fois nos dou’a exaucées, nous sommes peu reconnaissants.