Les incidents qui ont émaillé les expulsions de migrants hors de France ont rarement fait la une des journaux. Pourtant ces expulsions se multiplient à un rythme infernal, à raison de quatre ou cinq par jour dans certains centres de rétentions « pleins à craquer en raison de l’augmentation des détentions », selon un militant.
Ces situations invitent également à s’interroger sur le rôle joué par les compagnies aériennes qui se murent dans un silence complice dans la plupart des cas et illustrent le durcissement de la politique anti-migrants de l’ère Macron.
Notamment à cause des nouvelles circulaires sur la politique migratoire, critiquées par les associations et les citoyens. Les conditions d’expulsion sont telles que nombreux sont les passagers qui s’interposent pour tenter d’empêcher ces déportations forcées.
Parfois il arrive que ces derniers soient débarqués de l’avion par les forces de l’ordre pour s’être interposés.
Pourtant les seuls témoignages de ces scènes de violence nous parviennent des passagers de l’avion.
Ces cas de brutalité et de violence sont extrêmement nombreux mais trouvent rarement écho auprès des médias et de la classe politique.
Il arrive aussi parfois que ces expulsions finissent de manière dramatique.
En novembre 2017, lors d’un vol Air France Copenhague-Paris, un jeune algérien de trente-quatre ans mourait ainsi dans les mains de la police danoise.
Ceux qui ont la chance d’en sortir ne sont pas mieux lotis. Retour forcé avec un casque de boxe sur la tête, piqués pour être endormi ou encore gavés de somnifères pour les plus agités.
Certains témoins rapportent que les migrants récalcitrants sont passés à tabac, étouffés ou ceinturés.
A l’image de cet homme d’origine africaine, muselé comme un animal à bord d’un appareil d’Air France. Casque de boxe, masques chirurgicaux devant le nez et la bouche et pour couronner le tout, l’homme est attaché à son siège entouré par plusieurs policiers.
Une situation qui a indigné les passagers de l’avion mais aussi les internautes après que la vidéo ait été postée sur Facebook le 1er décembre dernier.