D’après une étude menée par des chercheurs de l’université de Duke au Royaume-Uni, les femmes enceintes ou allaitantes auraient autant de dépenses énergétiques que celles des athlètes de haut-niveau.
En effet, l’étude publiée le 5 juin dans la revue scientifique Science Advances a démontré que les dépenses énergétiques des femmes enceintes seraient légèrement au-dessus du plafond que l’espèce humaine est capable de soutenir à long terme. Les futures mamans seraient donc des athlètes plus impressionnantes que les marathoniens.
L’étude stipule que lorsqu’il s’agit d’activités physiques sur de longues durées, plusieurs jours, semaines ou mois, les êtres humains ne peuvent pas dépenser plus de 2,5 fois leur métabolisme de base mais que cette règle ne s’appliquait pas aux athlètes qui eux peuvent utiliser près de 20 fois leur métabolisme de base lorsqu’il s’agit de réaliser des exploits sportifs de courte durée.
L’équipe des chercheurs britannique a donc procédé à une comparaison entre les dépenses caloriques d’un groupe d’athlètes et les dépenses caloriques d’un groupe de femmes enceintes.
Les données du groupe des six athlètes ont été mesurées lors de leur participation à l’événement du Race Across the USA en 2015 et qui consistait à courir un marathon de 42 kilomètres par jour, six jours par semaine pendant 14 à 20 semaines.
Suite à la comparaison des calories brûlées par chacun des deux groupes étudiés, les chercheurs ont constaté que les sportifs perdent du poids lorsqu’ils consomment plus de 2,5 fois leur métabolisme de base tandis que les femmes enceintes étaient capables de réaliser les mêmes dépenses énergétiques tout en maintenant leur poids, voire à en prendre plus.
Herman Pontzer, chercheur qui a dirigé l’étude résume l’étude en une phrase :
Au fond, la grossesse est l’exercice d’endurance suprême
Enfin, les femmes enceintes se maintiennent au seuil maximal de dépenses énergétiques pendant une période de 280 jours consécutifs, qui reste un chiffre bien supérieur à celui des athlètes étudiés par les chercheurs britanniques.