Cyril Nauth a obtenu le départ de l’association des musulmans du petit pavillon qu’elle occupait depuis 2002.
Discret sur ce sujet pour « ne pas envenimer la situation », dit-il, le maire (RN) de Mantes-la-Ville Cyril Nauth a accepté de témoigner dans le Parisien après l’expulsion, motivée par une décision judiciaire, de l’association des musulmans de Mantes-sud (AMMS).
Pourquoi avoir demandé l’expulsion des musulmans de la salle du boulevard Salengro ?
CYRIL NAUTH : Pour deux raisons. D’abord parce que l’association occupait illégalement ce pavillon depuis cinq ans. Je rappelle, au passage, que ce pavillon nous appartient !
Ensuite, derrière cette salle, nous souhaitons installer un poste de police municipale. Elle sera donc rasée et la place faite servira de parking pour les visiteurs de la police municipale. Ce sera fait d’ici au début d’année prochaine.
On vous accuse de préparer déjà les élections municipales…
On accuse souvent le FN, puis le RN, d’instrumentaliser ces questions. Mais en l’occurrence, ce sont mes prédécesseurs socialistes à la tête de Mantes-la-Ville qui ont fait de ce dossier un sujet politique en promettant une mosquée à l’AMMS. Avec eux, il y a eu un mélange des genres assez incestueux. Je n’ai rien contre l’Islam, mais j’estime que les collectivités n’ont pas à encourager les activités cultuelles.
N’êtes-vous tout de même pas ravi de porter un coup à Aziz El Jaouhari, le président de l’AMMS, avec qui vous êtes en conflit depuis le début de votre mandat ?
Cette expulsion est d’abord une victoire judiciaire puisque, encore une fois, ce pavillon nous appartient. Mais c’est aussi une victoire politique puisque M. El Jaouhari fait de la politique.
Y a-t-il eu un accord pour que l’association reste sur place jusqu’au mois de septembre ?
Jamais. Je n’ai aucune confiance en ce monsieur. Ce qui se passe aujourd’hui est entièrement de sa faute. C’est de sa responsabilité.