Samedi 10 août, une mosquée a été attaquée à Colombo par des bouddhistes extrémistes faisant 12 musulmans et 2 agents de police blessés. L’attaque a été violente et choquante pour les fidèles qui fêtaient la fin du mois de Ramadan.
Le nombre d’agresseurs était si grand que la police a mis des heures à rétablir l’ordre dans le quartier de la mosquée. Les bouddhistes étaient armés de couteaux et souhaitaient en découdre rapidement avec les fidèles musulmans fraichement arrivés dans le quartier. En effet, la mosquée est toute nouvelle et se trouve à proximité d’un temple bouddhiste qui s’est opposé fermement à sa construction. Un couvre-feu a immédiatement été mis en place afin de calmer les tensions.
«Nous avons été surpris, car nous pensions que les choses s’étaient calmées», a indiqué à l’AFP Fazin Farook, porte-parole de l’organisme qui rassemble les responsables religieux musulmans du Sri Lanka.
«Avec cette attaque, nous sommes de nouveau soucieux, car nous voyons ce mouvement (anti-muslim) se poursuivre».
Certains témoins affirment que des assaillants ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée afin de chasser les occupants mais également pour uriner sur le sol. Les fidèles savaient que des tensions existaient à cause de la présence nouvelle de la mosquée dans le quartier mais selon les autorités, le calme devait régner jusqu’à la fin du Ramadan afin de trouver une solution à cette situation.
Cette nouvelle attaque n’est pas une surprise au Sri Lanka, car les musulmans sont régulièrement la cible des bouddhistes les plus extrêmes. En mars dernier, deux commerces avaient été incendiés et un nombre important avaient été pillés. En juin dernier, le centre islamique de la banlieue de Dehiwala avait été vandalisé et une manifestation avait éclaté pour exiger sa fermeture.
Les actes anti-musulmans sont choses courantes mais le gouvernement ne prend aucune réelle mesure pour arrêter ce phénomène et les médias locaux ne s’empressent pas pour les relayer. Que Dieu leur vienne en aide.
