Une affaire sordide, horrible. Deux jeunes ont été lourdement condamnés dans le procès des crimes barbares de Montluçon.
Les faits remontent au 3 mars 2017. Massimo et Degl’Innocenti et son épouse Ginette, un couple de personnes âgées lourdement handicapées par un AVC sont assassinés dans leur appartement. Puis, neuf jours plus tard, le 12 mars, les deux jeunes entrent chez un jeune couple alors que leur porte n’est pas verrouillée. L’homme est frappé, menacé avec une hache et ligoté. Sa compagne est violée pendant deux et heure et demie. Le lendemain, une vieille de 74 ans est massacrée pour une dizaine d’euros et des bijoux volés.
Les accusés se nomment D.A. et Zaki Ali Toumbou. Le plus jeune accusé, qui était âgé de 17 ans, donc mineur, au moment des faits, a écopé d’une peine de trente ans de prison. Le second, âgé à l’époque de 18 ans, écope de la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.
L’avocate générale Emmanuelle Fredon a demandé ce jeudi 21 novembre aux jurés de ne retenir aucune circonstance atténuante :
MM. D.A. et Zaki Ali Toumbou ne méritent aucune faveur, non ! Nous sommes face à deux personnalités qui, lorsqu’ils se sont rencontrés, se sont transformées en une hydre.
Les avocats des parties civiles ont eu du mal à qualifier la violence inouïe des crimes commis par les deux jeunes hommes :
Ils étaient assoiffés de sang. Pour eux, c’était jouissif. C’est Orange Mécanique, mais sans la musique classique. Non, c’est encore pire que le film, en réalité
Me Diana Segla-Marques, l’avocate représentant la fille de Ginette Degl’Innocenti, a dénoncé la lâcheté des accusés
Je me suis autorisée à regarder du coin de l’œil les clichés de l’autopsie. C’était tellement insupportable que j’ai vomi.