Pour Francis Messner, juriste et spécialiste du droit des religions, l’établissement d’un statut social clair pour l’imam est crucial pour la structuration de l’islam en France.

Les imams font face à des demandes récurrentes de leurs fidèles et maintenant, a celles de plus en plus pressantes de la société politique et sociale française.

L’absence d’un système codifié rappelant leurs devoirs mais également leurs droits, entrave l’accomplissement de leurs missions.

Si l’on exige énormément de choses de la part des imams, leurs devoirs en quelque sorte, il est tout aussi important d’instaurer en contrepartie un système général qui garantisse leurs droits.

Un statut clair en matière de formation et de droits, leur donnera une stabilité sociale et économique qu’ils n’ont pas actuellement.

Même les rabbins ont des grilles salariales évolutives.

Le régime napoléonien a fait des prêtres, des pasteurs et des rabbins, des ministres des cultes reconnus par l’État.

La particularité de l’islam en Europe est dû au fait que des pays étrangers continuent d’y envoyer des ministres du culte

Il y a actuellement en France 151 imams fonctionnaires turcs, 120 fonctionnaires algériens, et 28 rémunérés par le royaume du Maroc.

De plus, ce sont souvent des associations cultuelles qui gèrent les mosquées qui vont embaucher les imams ce qui implique parfois, des«rémunérations flottantes».

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est penché sur les devoirs et les droits des imams, avec la «charte de l’imam» en 2017. Cette bonne initiative n’a pas été suivie d’effet.

Pour qu’un statut soit adopté, il faut qu’il soit légitime.

Pour l’auteur, si on veut résoudre ce problème, la première étape sera l’établissement d’une autorité théologique légitime en France.

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