La semaine dernière, l’armée israélienne a très violemment malmené des diplomates européens lors d’une intervention visant à confisquer les tentes et l’aide humanitaire destinée aux Palestiniens victimes de la destruction de leurs habitations par Israël en Cisjordanie, nous apprend le site lorientlejour.com.
En effet, un photographe de l’AFP a constaté que l’armée israélienne dispersait par la force l’association humanitaire accompagnée de diplomates européens parce qu’il distribuaient des équipements aux palestiniens de Makhoul (vallée du Jourdain à l’est de la Cisjordanie).
Il a précisé que Marion Fesneau-Castaing, une diplomate française, a été tirée de force hors du camion contenant l’aide.
« Une diplomate française a été écartée sans ménagement du véhicule que les militaires israéliens ont confisqué » , a déclaré à l’AFP une source diplomatique européenne sous le couvert de l’anonymat, indiquant que des diplomates de France, du Royaume-Uni, d’Espagne, de Grèce, de Suède, d’Irlande, ainsi que de l’Union européenne (UE) accompagnaient également le convoi.
« Il y a eu une tentative aujourd’hui d’installer des tentes dans la région de Hemdat, dans le nord de la vallée du Jourdain. Les forces de sécurité sont intervenues pour faire respecter une décision de la Cour suprême » , a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’armée israélienne, faisant état de jets de pierres et de l’arrestation de trois Palestiniens.
Une cinquantaine de structures ainsi qu’une dizaine d’habitations se trouvant à Makhoul ont été démolis par l’armée israélienne sur décision de la Cour suprême israélienne, prétextant que les constructions ont été finalisées sans permis. 48 personnes, dont 16 enfants ont été déplacés.
Israël avait déjà empêché le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’installer des tentes pour aider ces habitants désormais sans abri, selon l’organisme.
Israël a déjà détruit depuis le début de l’année 524 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, obligeant 862 personnes à se déplacer, selon l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires).
