Jean-Luc Mélenchon a porté plainte contre Marine Le Pen pour la distribution de faux tracts par des militants du FN lors de la campagne des élections législatives en mai 2012. Ils s’affrontaient dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
Les tracts mettaient en scène Mélenchon aux côtés d’une de ses citations (tirées d’un discours à Marseille) : « Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb ». Sur le tract on pouvait voir également la traduction approximative en arabe de «Votons Mélenchon», aussi présent en français, le tout sur fond vert pour faire référence à l’islam.
L’objectif du FN était clairement de jouer sur la peur pour s’approprier les voix du parti d’extrême gauche.
La présidente du FN ne s’est pas présentée à son procès mardi dernier, elle risque un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, ainsi qu’une peine d’inéligibilité..
« L’inéligibilité est la seule sanction qui soit à la hauteur du délit. Compte tenu de la période électorale nouvelle qui s’ouvre, municipales et européennes, la République doit dire à Marine Le Pen que ce type de comportement n’est pas acceptable », selon l’avocate de Mélenchon.
De l’autre côté, l’avocat de Marine Le Pen trouve que le dossier est «complètement vide» car : « Il n’y a pas la moindre preuve de la participation de Mme Le Pen à la commission de l’infraction, que ce soit comme auteur principal ou comme complice »
Pourtant l’équipe avait été prise en flagrant délit en attestant que Marine Le Pen était bien au courant de cette manoeuvre déloyale.