La situation à Gaza est de plus en plus critique : depuis le début de l’offensive préparée par l’armée de Tsahal baptisée « bordure de protection », près de 750 raids israéliens ont été menés contre la bande de Gaza. Le nombre de victimes s’élève à 160 morts et 1070 blessés.
Pour le président Palestinien Mahmoud Abbas, il s’agit d’un véritable « génocide ».
L’urgence étant de taille, les pays arabes ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, ont participé ce jeudi à une réunion d’urgence du conseil de sécurité. «Gaza est sur le fil du rasoir» a indiqué Ban Ki-moon, alors que la situation risquerait d’ « échapper à tout contrôle ». Il invite également le Premier ministre israélien à faire preuve « du maximum de retenue », sans condamner pour autant les offensives meurtrières de l’armée israélienne.
Nous connaissons déjà quelques alliés d’Israël qui n’auront jamais l’audace d’émettre ne serait-ce qu’une minuscule critique envers le gouvernement politique israélien : le président François Hollande ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel sont des fervents souteneurs du nettoyage ethnique des Palestiniens à Gaza ainsi qu’en Cisjordanie occupée.
A l’occasion d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ces derniers ont vivement souhaités exprimé leur « solidarité » et ont condamnés les tirs roquettes palestiniens (sans toutefois mentionner les raids israéliens, bien évidemment)…
De l’autre côté de l’atlantique, le vice-président américain John Kerry a de son côté voulu assurer ses arrières et a souhaité que les tensions entre les deux côtés s’apaisent, via un entretien personnel avec le Premier ministre israélien mais aussi le président palestinien Mahmoud Abbas.
C’est Leïla Shahid, déléguée générale de l’autorité palestinienne auprès de l’Union européenne qui a fait preuve d’une certaine clairvoyance en prétextant que les raids israéliens étaient une manière, selon elle, de contrer l’avancée politique du Hamas : « Face à la réconciliation palestinienne, et surtout face à la décision américaine et européenne de continuer à travailler avec ce gouvernement, Netanyahou a instrumentalisé la tragédie des trois Israéliens assassinés pour faire une nouvelle offensive sur Gaza » ; « Mais vous croyez vraiment que le Hamas va reconnaître Israël, alors même que ce dernier bombarde les familles de ses militants et arrête ses dirigeants ? » a-t-elle ajouté.