Une vidéo fait le tour de la toile en ce moment.
On y voit une jeune femme, qui aurait été identifiée comme étant marocaine, selon plusieurs médias arabophones, se retrouver lynchée et agressée par un grand nombre d’hommes de tout âge avant d’être secourue par quelques jeunes. Cela se passe la nuit du nouvel an, à Al Mansoura, en Égypte.
Alors qu’elle se promenait en compagnie d’une amie, elle s’est fait prendre à partie par plusieurs harceleurs en pleine rue.
Pour éviter que la situation ne dégénère et qu’elle ne soit de nouveau agressée, elle finit par se réfugier dans un magasin. La vidéo a bien entendu scandalisé les internautes.
Il faut savoir que 99 pour cent des femmes en Egypte disent avoir été agressées sexuellement au moins une fois dans leurs vies.
Heureusement pour cette jeune fille, ses appels au secours ont été entendus. Des jeunes ont réussi à la sortir de cette situation, puis l’ont fait monter dans une voiture.
Les internautes d’Égypte et du Maroc ont qualifié l’incident de «crime barbare».
[C’est triste] lorsqu’une Marocaine vient en tant que touriste pour passer des vacances et célébrer le nouvel an en Egypte et qu’elle finit par subir de telles actions ignobles de personnes sauvages.
L’agression dont a été victime cette Marocaine n’est pas un cas isolé. Déjà, lors du match opposant le Maroc à la Namibie dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, un groupe d’égyptiens avaient harcelé des marocaines.
Rappelez-vous aussi de la jeune étudiante, âgée de 19 ans, agressée sexuellement par un groupe d’hommes place Tahrir au Caire (Egypte), en marge des célébrations de l’investiture du nouveau président Abdel Fattah al-Sissi. L’agression avait aussi été filmée à l’aide d’un téléphone portable.
Plus proche de nous, au mois d’octobre, l’Égypte a été secoué par la mort d’un adolescent poignardé tandis qu’il défendait une fille qui se faisait harceler sexuellement. Les trois adolescents meurtriers ont été condamnés à 15 ans de prison le mois dernier.
L’Égypte a durci ses lois interdisant le harcèlement sexuel en 2014. Une définition plus large du harcèlement a été édictée et la peine maximale pour ce crime est maintenant de cinq ans de prison.
Pour les groupes de défense des droits, les autorités ne sont pas assez sévères dans la lutte contre ce problème. Surtout que la plupart des femmes n’osent porter plainte.