Deux adolescents d’origine algérienne tous deux âgés de 17 ans ont été victimes d’une violente agression dans le centre-ville de Saint-Mandé (Val-de-Marne). Les auteurs des faits sont des dizaines de jeunes issus de la communauté juive, nous informent Le Parisien.
Les victimes, deux lycéens parisiens qui venaient simplement livrer du pain dans deux restaurants de la banlieue, ont été pris d’assaut par un couple. La cause ? Tout serait parti d’un « simple échange de regards », nous précise Ahmed, l’une des deux victimes.
C’est alors que d’autres voyous s’en seraient pris à eux, leur faisant subir plusieurs coups de poings, de pieds, ainsi que de casques. « Ils nous disaient : sales arabes, vous n’avez rien à faire chez nous. Ici, c’est notre quartier » témoigne, choqué, Yacine, fils d’un couple de boulangers qui vient souvent dépanner ses parents en livrant du pain les week-ends.
Alors qu’ils tentaient de regagner leur domicile, Yacine et Ahmed ont ensuite été suivis par plusieurs jeunes en scooter avenue Victor-Hugo, par une trentaine de jeunes, selon une source policière. « Ils nous ont remis des coups de casques, raconte Yacine. Un copain polonais est venu parler avec eux, mais il s’est lui aussi retrouvé roué de coups, par terre. »
Trois jeunes hommes ont été interpellés (dont deux mineurs). Leur implication dans les faits n’ayant pour l’heure pas été confirmée, les trois jeunes ont donc été relâchés.
« C’est vraiment parti d’un mauvais regard, mal interprété et après c’est parti dans tous les sens. Il faut prendre tout ça avec des pincettes», a déclaré la mère d’une des victimes. Elle ajoute : «Ce sont des histoires entre jeunes de 16 ou 17 ans. Ce serait ahurissant de faire remonter cette affaire à des conflits de communauté ».
Comment peut-on penser une seule seconde que cette agression ne reflète pas un conflit de communauté puisque tous les éléments mis en cause le prouvent, à plus forte raison où les auteurs des faits ont proféré des insultes racistes à l’égard des jeunes lycéens ?
Les trois victimes ont tout de même déposé plainte dans la soirée de dimanche auprès du commissariat de Vincennes. Une enquête est actuellement en cours.
Hospitalisé dimanche soir à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe), Yacine souffre d’un traumatisme crânien, d’hématomes au cuir chevelu, de contusions sur le front et à l’épaule gauche.
Evidemment, lorsque le contraire se produit et qu’on inverse soudainement les rôles, les réactions se font (étrangement) peu entendre !
Vu les circonstances du pays qui aime jongler avec la règle du « deux poids deux mesures » ou encore minimiser les faits pour dédramatiser la situation, il ne serait même pas étonnant d’entendre plus tard que les agresseurs auront finalement été relaxés.
