De nombreuses familles en France ont déposé un dossier vendredi à Paris à la suite d’un scandale à l’université Paris-Descartes où les cadavres et les parties du corps de leurs proches étaient entreposés dans des conditions déplorables, comparables à des fosses communes.

La plainte fait suite à une enquête menée par le magazine L’Express en novembre 2019, qui a révélé que des milliers de corps donnés pour la recherche avaient été laissés pourris dans des conditions insalubres au Centre de Donations de l’Université Paris-Descartes.

Le journal rapporte que des dizaines de corps ont été entreposés «nus, en décomposition, empilés sur des gouttières, les yeux grands ouverts».

Il a trouvé des pièces infestées de rats et décrit le centre comme « une fosse commune au cœur de Paris ».

Certains corps et parties de corps auraient été vendus à des sociétés privées pour être utilisés dans des tests de collision. Un corps pourrait être vendu pour 900 € et un membre pour 400 €.

Comportement déplorable

Les familles déposent une plainte pour «violation de l’intégrité du corps humain».

Laurence Dezelé en fait partie. Quand, en 2015, sa mère a su qu’elle allait mourir d’un cancer du pancréas, elle a choisi de donner son corps à la science.

« J’ai essayé de la dissuader au début, disant que c’était un geste gentil mais que les étudiants en médecine n’étaient pas toujours très respectueux », a expliqué Dezelé à France Inter.

« Elle a insisté sur le fait que les choses avaient changé et qu’il n’y aurait pas ce genre de problème. »

Lorsque Laurence Dezelé a entendu parler du scandale, elle s’est d’abord sentie dépassée mais a décidé de riposter.

«Ce qu’ils ont fait était déplorable et j’ai réalisé que d’autres familles étaient nécessairement touchées.

«Nos familles ont fait tout cela pour le bien de la médecine, et cela n’a pas été respecté. Certains corps n’ont pas pu être disséqués car ils étaient pourris! Dans quel genre de monde vivons-nous? « 

RAPPEL IMPORTANT

Désormais, selon la loi, le médecin n’aura plus qu’à vérifier sur internet si le patient est inscrit sur le registre national des refus. Si ce n’est pas le cas, le don d’organes pourra être décidé sans l’avis de la famille. 

Pour s’opposer au don d’organes, il est nécessaire de s’inscrire sur le registre national des refus, une démarche administrative à réaliser en ligne, ici : https://www.registrenationaldesrefus.fr/#etape-1

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