L’organisation Musulmans de France (anciennement UOIF) appelle toutes les mosquées de France à suspendre l’office de la grande prière du vendredi jusqu’à nouvel ordre et ce à partir d’aujourd’hui, annonce un communiqué officiel.
Le président de la République, Emmanuel Macron, dans son allocution télévisée jeudi soir a annoncé un certain nombre de nouvelles mesures face à l’ampleur de la crise sanitaire qui débute.
La Grande Mosquée de Paris également concernée
La prière du vendredi ne sera pas célébrée à la Grande Mosquée de Paris (GMP) et ce jusqu’à nouvel ordre en raison de la propagation de l’épidémie du coronavirus, tandis que d’autres grandes mosquées pourront être concernées par cette mesure, ont annoncé lundi la GMP et le Conseil français du culte musulman (CFCM).
“Conformément aux décisions du ministère des Solidarités et de la Santé, et suivant les avis religieux prodigués par nos imams, la grande prière du vendredi ne sera pas célébrée à la Grande Mosquée, et ce jusqu’à nouvel ordre”, souligne la GMP dans un communiqué.
« Il est essentiel que les fidèles musulmans participent activement, dans leur comportement, à ralentir la propagation de l’épidémie », ajoute le recteur, Chems-eddine Hafiz.
Quels sont les symptômes du Coronavirus ?
Ce virus est proche de celui qui avait provoqué l’épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003. Du point de vue génétique, il y a « 80% de similarités » entre les deux virus, relève le Pr Fontanet, et tous deux entraînent des pneumopathies (maladies respiratoires).
Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’Homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le SRAS. Les symptômes du SRAS ressemblent à ceux d’une pneumonie, avec une forte fièvre et divers problèmes respiratoires. « Les signes d’infection courants comprennent les symptômes respiratoires, la fièvre, la toux, l’essoufflement et les difficultés respiratoires. Dans les cas plus graves, l’infection peut provoquer une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sévère, une insuffisance rénale et même la mort » , détaille l’OMS.
Comment s’en protéger ?
Autorités sanitaires et scientifiques mettent en avant l’importance des « mesures-barrières », efficaces pour d’autres maladies virales comme la grippe : se laver les mains fréquemment, tousser ou éternuer dans le creux de son coude ou dans un mouchoir dont on se débarrasse ensuite, éviter de se toucher le visage (nez, mains, bouche)…
En outre, si un cas est avéré, le patient doit être placé à l’isolement pour éviter la contagion.
« Etant donné qu’un grand nombre de malades du Sras et du Mers ont été infectés dans des lieux de soins, il faut prendre des précautions pour éviter que le virus se propage dans les établissements de santé », écrivent des scientifiques internationaux dans un commentaire publié par The Lancet.
Le gouvernement a mis en place un site internet pour se tenir informé de l’évolution du virus en France : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus