Le laboratoire français Sanofi s’est dit prêt à offrir aux autorités françaises des millions de doses du traitement l’antipaludique Plaquenil, pouvant traiter potentiellement 300 000 malades, après des essais jugés « prometteurs » auprès de patients atteints du Covid-19.
Comme nous l’avions annoncé dans un article datant du 26 février 2020, des chercheurs chinois et français ont démontré que la chloroquine avait un effet très bénéfique sur des personnes atteintes du virus. Mieux encore, ce traitement est déjà disponible et ne coûte pratiquement rien.
« Sanofi s’engage à mettre son traitement à la disposition de la France et à offrir plusieurs millions de doses qui pourraient permettre de traiter 300 000 patients », a indiqué à l’AFP mardi un porte-parole du laboratoire, tout en précisant que le groupe se tenait prêt à travailler avec les autorités de santé françaises « pour confirmer ces résultats ».
Selon Didier Raoult, directeur de l‘Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille, la chloroquine molécule présente dans l’antipaludique Plaquenil a fait ses preuves face au nouveau coronavirus :
« C’est accessible et il n’y a pas à attendre quatre ans pour une autorisation de mise sur le marché. C’est une ouverture considérable ».
Etude récente
Une étude menée sur 24 patients, six jours après le début de la prise de Plaquenil, le virus avait disparu chez trois quarts des personnes traitées.
Le Plaquenil, une molécule d’hydroxychloroquine, est également utilisée depuis des décennies dans les maladies auto-immunes de type lupus ou polyarthrite rhumatoïde, pourrait en effet avoir un effet sur la disparition du virus, a indiqué lundi le professeur Didier Raoult, « Ce serait une faute médicale que de ne pas donner de chloroquine contre le virus chinois », conclut le professeur Didier Raoult.
Espoir mais prudence
Plus tôt dans la journée de mardi, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, avait indiqué que ces essais cliniques étaient « prometteurs » et seraient étendus sur un plus grand nombre de patients. Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur [Didier] Raoult », a précisé Sibeth Ndiaye à l’issue d’un Conseil des ministres, en soulignant qu’à ce stade « nous n’avons pas de preuve scientifique » que ce traitement fonctionne, précise l’Express.