Les autorités du Hamas disent que les deux personnes contaminées récemment rentrées du Pakistan ont été immédiatement mise en quarantaine. Des experts ont averti que la propagation du virus dans une enclave pourrait rapidement devenir incontrôlable.
Le ministère a indiqué qu’il s’agissait de deux personnes récemment rentrées du Pakistan. Il a indiqué qu’ils avaient été placés en isolement dans un hôpital de Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.
« Deux citoyens ont été testés positifs (pour COVID-19), après leur retour du Pakistan », a-t-il déclaré, mais a souligné qu’aucune personne n’avait quitté l’installation de quarantaine près de la frontière égyptienne ou ne s’était mélangée à la population en général.
Le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qudra, a déclaré que les malades étaient deux hommes, âgés de 30 et 40 ans, qui étaient dans un état stable.
Le développement a ajouté aux craintes d’une épidémie potentielle dans l’enclave surpeuplée, qui a un système de soins de santé surchargé après des années d’un blocus israélo-égyptien visant à freiner les activités militaires de ses dirigeants, le groupe terroriste du Hamas, qui prête serment à la destruction d’Israël.
Le blocus a rendu Gaza inaccessible aux touristes étrangers, et Israël et l’Égypte ont fermé leurs frontières avec le territoire dans le cadre de mesures visant à contenir le virus.
Les Palestiniens rentrant chez eux peuvent toujours entrer à Gaza, mais sont envoyés dans des centres de quarantaine.
Les experts ont averti que le blocus et les taux de pauvreté élevés, ainsi qu’une population dense et un système de santé faible, créent des conditions parfaites pour une flambée rapide, l’un comparant le risque de transmission à celui d’un navire de croisière.
Les Palestiniens de Gaza suivent de près la pandémie grâce à une couverture médiatique incessante – et se préparent au pire. Les écoles sont fermées et plus de 2 700 personnes sont isolées, la plupart étant rentrées d’Egypte.
Israël a déclaré qu’il s’efforçait d’assurer l’approvisionnement en fournitures médicales de la bande de Gaza, notamment en facilitant la livraison de 500 kits de dépistage des coronavirus financés par l’OMS mercredi.
On ne sait pas encore si Israël, qui a imposé des restrictions strictes à sa propre population, autorisera le transfert des patients gravement malades atteints de coronavirus de la bande de Gaza.
Les autorités du Hamas se préparent à construire 1 000 chambres d’isolement près de la frontière sud avec l’Égypte.
Matthias Schmale, directeur de Gaza de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens UNRWA, a déclaré la semaine dernière qu’il opérait déjà dans des conditions de flambée, mettant en place des mesures de distanciation sociale.
« Tout ce que j’entends, c’est que si l’épidémie atteint l’ampleur où vous avez besoin de plus de 60 lits de soins intensifs pour traiter, cela deviendra de plus en plus difficile et pourrait bien se transformer en une catastrophe de proportions gigantesques », a-t-il déclaré.
