Coronavirus : Le professeur Raoult lâche le Conseil scientifique de Macron

En désaccord avec le gouvernement sur les mesures et les moyens mis en oeuvre pour contrer l’épidémie qui touche la France de plein fouet, le professeur Didier Raoult quitte le Conseil scientifique lancé par Emmanuel Macron a annoncé Les Echos.

« Je ne participe plus au Conseil scientifique réuni autour d’Emmanuel Macron » a annoncé ce mardi matin aux Echos le patron iconoclaste de l’IHU Méditerranée Infection, tout en précisant qu’il ne démissionne pas. 

Principal motif de la discorde : un traitement des patients à l’hydro-chloroquine, la molécule couramment utilisée contre le paludisme qui a fait ses preuves auprès de nombreux patients à travers le monde mais que le France refuse d’étendre à grande échelle.

En désaccord depuis des semaines avec la politique de confinement qu’il qualifie de moyenâgeuse, il martèle qu’il faut des moyens de dépistages massifs à l’échelle nationale pour détecter les cas suspects, isoler et traiter les patients positifs comme l’a fait la Corée du Sud.

Le professeur Raoult éminemment reconnu, qui a mené des test en dehors de la procédure normalement fixée pour les essais cliniques, se défend avec force auprès du journal  Les Echos : “Je suis sur le terrain, pas devant des statistiques. Ne vous inquiétez pas, ça marche !”

Le patron de l’IHU Méditerranée Infection a bravé l’opinion majoritaire de ses pairs en ouvrant son établissement au dépistage massif du Covid-19 et au traitement à l’hydo-chloroquine « des malades fébriles ». Plusieurs centaines de Marseillais font encore la queue devant l’institut ce mardi.

La file de personnes qui souhaitent se faire dépister pour le covid-19, ne cesse de s’aggrandir devant la Timone (Merci à Marie-Line) ⤵#Coronavirus #Marseille pic.twitter.com/dCIeNuo4ww

— La Provence (@laprovence) March 23, 2020

« Je garde mon cap, j’ai des difficultés à juger aussi par moment, je passe mon temps à expliquer que les maladies infectieuses sont très compliquées et multi-factorielles, j’imagine que la politique, c’est pareil ! », avait-il confié dans Marianne quelques jours auparavant.