À l’heure du confinement et des mesures de « distanciation sociale », certains décident de prendre les choses en main afin de venir en aide aux plus démunis, aux plus fragiles et aux personnes isolées. C’est ainsi que des jeunes de la cité des Indes et de la cité 84 situées à Sartrouville dans les Yvelines, ont décidé de confectionner des panier-repas et de les livrer au personnel hospitalier d’Argenteuil dans le Val-d’Oise.
Ces jeunes n’en sont pas à leur coup d’essai
Leur opération consiste à solliciter les commerçants de Sartrouville et ses alentours et de récolter ce qui pourra constituer les panier-repas des employés de l’hôpital. Pizzas, hamburgers, boissons, sushis… Tout y est. Ces jeunes ont démarré cette opération depuis quelques jours déjà et l’organisation est aujourd’hui bien rodée.
Normal puisqu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils s’étaient déjà fait connaître il y a quelques mois lors du « Clean Challenge » organisé pour nettoyer les quartiers populaires et sensibiliser un maximum de personnes aux questions de propreté et d’environnement. Cet élan de solidarité et de coopération organisé par ces jeunes avait été largement salué sur les réseaux sociaux.
Une initiative soutenue sur les réseaux sociaux
Vous pouvez d’ailleurs suivre leurs actions depuis leur page facebook « Les Grands Frères&Sœurs De Sartrouville ». On peut par exemple y découvrir les photos des membres du service de réanimation de l’hôpital d’Argenteuil poser avec leurs panier-repas.
Mais nos jeunes des quartiers ne s’arrêtent pas là. Ils ont également décidé de nettoyer les halls d’immeubles afin d’éviter la propagation du Covid-19. La campagne de solidarité et d’entraide s’appelle désormais : #CleanTonHall.
Les mesures sanitaires respectées
« Nous faisons cela en soutien aux femmes de ménage et pour éviter la propagation du coronavirus« , précise Piroo, l’un des jeunes de la cité 84. Une aide précieuse que les femmes de ménage salueront sans aucun doute.
Sur leur page facebook, on y trouve aussi des vidéos de jeunes nettoyant les cages d’escalier avec éponges et eau de javel. Les mesures sanitaires de base sont respectées puisque chacun porte un masque et des gants.
La seule chose qu’attend réellement la jeunesse, c’est de se sentir exister, d’avoir la certitude d’être utile à ce monde. Nul n’est prédestiné à la délinquance, à la violence. Ce sont des modes de fonctionnement induits par l’image que la société renvoie à une personne. Ce n’est donc pas surprenant que les jeunes de Sartrouville se mobilisent. Ils possèdent tous l’étoffe des héros. Il suffit juste qu’une opportunité se présente. Ce qui est terrible, c’est que notre société ne leur donne pas les moyens de prouver leur générosité en temps ordinaires.