Plus de peur que de mal lors d’un incident qui aurait pu être plus dramatique. Dans la nuit du 22 au 23 décembre, l’enceinte de la grande mosquée de Strasbourg, a subi des dégâts, la rendant provisoirement, inaccessible.
D’après le vigile, une personne, passablement éméchée, a percuté le portail de la mosquée, vers 2h du matin. Alerté par le gardien, le président de l’association de la grande mosquée Ali El Jarroudi, a d’abord pensé à un acte islamophobe et a déclaré, qu’il s’agit d’un « acte criminel et odieux » (Reuters).
La police est arrivée sur les lieux des faits et a procédé aux investigations d’usage, en visionnant, notamment, les images de la vidéosurveillance. Grâce au numéro de la plaque d’immatriculation, relevé par le vigile, l’auteur présumé des faits a pu être appréhendé et placé en garde à vue.
Il ressort, après enquête, qu’il s’agit bien d’un simple accident dû au hasard. « Il essayait de faire demi-tour, mais il n’a pas pu stopper la voiture » a déclaré Ali El Jarroudi. Ce qui ne l’a pas empêché de maintenir la plainte à l’encontre du conducteur.
Sa réaction semble bien légitime, la mosquée ayant déjà été victime d’un autre acte, dans la nuit du 8 au 9 novembre. Une tentative d’incendie criminel qui n’avait heureusement causé aucune perte humaine, mais causé l’indignation de la communauté musulmane. Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, avait fait part de sa solidarité et déclaré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour arrêter les coupables.
A ce jour, l’enquête suit son cours, mais aucun élément nouveau n’a pu, encore, être apporté aux autorités judiciaires. Les profanations et agressions, en forte augmentation, à l’encontre des lieux de culte musulman, sont de plus en plus inquiétantes.