Manuel Valls accorde une interview controversée au magazine Valeurs Actuelles

Même si l’interview qu’a accordée Manuel Valls au journal Valeurs Actuelles n’est pas encore sortie, elle fait déjà parler et réagir, notamment les hommes politiques. En effet, dans un entretien à paraître demain jeudi 18 juin, Manuel Valls s’est exprimé sur divers sujets, notamment le mouvement antiraciste qui secoue actuellement la France.

Dans cet échange, Manuel Valls en profite également pour critiquer de nombreux politiciens de la gauche, coupables selon lui d’entretenir des liens troubles avec le mouvement indigéniste.

Ainsi, il explique :

“La logique de la victimisation est renforcée grâce aux liens entre le mouvement indigéniste et une partie de la gauche: le NPA, des écologistes, une frange de La France insoumise, du PC, voire une minorité du PS.”

Selon lui, le « drame » du décès d’Adama Traoré est « instrumentalisé par sa sœur, Assa Traoré et le collectif de soutien. »

Mais Manuel Valls ne s’est pas arrêté là. Un peu plus loin dans l’entretien, ce dernier a souhaité parlé du concept de « races ». Pour lui :

“La lutte des classes disparaît au profit de la guerre entre ‘races’”.

Et de préciser ensuite :

“Cette guerre est terrible, car elle essentialise en fonction de la couleur de peau. Elle s’agrège mais elle est aussi en concurrence avec l’islam politique. C’est un cocktail explosif.”

L’actuel dirigeant du Parti Socialiste, Olivier Faure, n’a pas tardé à réagir. Ce matin, alors que l’interview n’a toujours pas été publiée, il a tenu à prendre la parole. Invité par RTL, il s’est dit « consterné » par les propos de Manuel Valls.

“Comment peut-on dire cela? Comment peut-on ne pas voir que la réalité sociale est une réalité qui s’impose à nous aujourd’hui? Je ne vois pas bien ce à quoi Manuel Valls veut en venir. C’est une thèse, habituellement portée par l’extrême droite.”

Avant d’ajouter :

« Je ne connais qu’une race, c’est la race humaine. La question sociale demeure centrale. Les gilets jaunes, l’exacerbation des inégalités, tout est là pour le rappeler. »

 

Enfin, Manuel Valls estime également que :

“L’idée de l’existence d’un privilège blanc est absurde et dangereuse. Il n’est pas question de nier qu’il est plus facile d’être blanc que noir dans certains pays ou quartiers. La faute à qui? Au racisme, aux discriminations, aux inégalités… C’est une question d’égalité et de droits, pas de privilège”.

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