Le 8 juin dernier, la voiture de Mohamed Bensaad, cet habitant de Beautheil-Saints, ancien chauffeur de taxi, a été la cible d’une explosion «volontaire» dans la cour de son domicile. La police judiciaire de Meaux est chargée de l’enquête, rapporte Le Parisien.
« Qui m’en veut ? Je n’en sais rien.»
Cet ancien chauffeur de taxi estime qu’il a été la cible d’un «attentat raciste», accusant les habitants locaux de vouloir l’éliminer. «Les gens du coin, ils ne veulent pas qu’un Algérien s’installe ici», lance Mohammed Bensaad.
Ce retraité de 64 ans, d’origine algérienne est installé dans le village depuis quelques semaines :
« Je suis victime d’un acte raciste, estime cet Algérien de 64 ans. On a voulu me tuer, m’éliminer. Si j’avais été dans la voiture, avec une telle charge d’explosifs, je serais mort. »
« Qui m’en veut ? Je n’en sais rien, lâche-t-il. Je n’ai reçu aucune lettre d’un quelconque corbeau. Je ne suis là que depuis quelques semaines. Je n’ai de problème avec personne. »
Il lance un appel à l’aide au président
Mohammed affirme qu’il aurait reçu au préalable un « avertissement » lui aurait été adressé sous la forme d’une panse de brebis déposée au milieu de sa cour. Il l’a découverte le 22 mai, le jour de la remise des clés de sa nouvelle propriété.
Le jour de l’attentat, la voisine raconte « J’ai entendu une grosse détonation, comme une bombe ou un attentat. Mais je me suis dit que ce n’était pas possible. Nous sommes à Mémillon, pas à Paris.»
Le Parisien précise que pour médiatiser son histoire, Mohamed a multiplié les vidéos sur les réseaux sociaux en plusieurs langues. Il a aussi lancé son propre « appel du 18 juin ».
Sur un écriteau accroché devant sa propriété, il a inscrit le message suivant : « A tous les citoyens qui subissent la peur et l’injustice, les loups sont dans la bergerie. Il est temps que la peur change de camp et que les agneaux se transforment en lions. »
« Si j’étais mort dans cette explosion, je suis sûr qu’on aurait dit que c’était un accident. » conclut Mohamed.