« Au nom de Charlie » sésame ouvre-toi ! Ouvre-toi à toutes les discriminations, à toutes les calomnies, à toute l’infamie islamophobe, au nom du Saint Graal qu’est la liberté d’expression. Les anecdotes à l’encontre de la communauté se suivent à un rythme effréné, plus stupides les unes que les autres.
Cette fois-ci, il s’agit d’un professeur de droit à l’Université Paris Nord, qui n’a pas supporté de voir une jeune fille voilée assister à l’un de ses cours. A tel point, qu’il n’a pas hésité à rédiger un courrier électronique, destiné à ses étudiants, à ses collègues et au doyen de la faculté. Il décrit, avec moult détails la répugnance qu’il aura, dorénavant, à prodiguer son enseignement, devant une musulmane voilée. Il va plus loin, en déclarant, être prêt à quitter sa chaire universitaire si le cas devrait se représenter.
Sous prétexte de laïcité, égosillée sur tous les tons, ce professeur s’érige en juge et demande d’exclure de l’Université toutes les étudiantes portant le voile, bafouant ainsi les lois qui les autorisent. Est-il juste de se servir de son poste pour imposer ses propres règles, son idéologie et ses choix politiques ?
Est-il besoin de rappeler que le tragique attentat contre Charlie Hebdo, a eu, hormis les victimes tuées lors de l’attaque des répercussions dramatiques pour tous les musulmans. Des lois à profusion, des discours ouvertement islamophobes, cela sans créer le moindre remous. Tout est accepté sans autre forme de procès.
La vague haineuse anti-Islam, qui a suivi les attentats du 11 septembre, a engendré un despotisme occidental, qui a pris de l’ampleur après les événements du 7 janvier 2015. Le totalitarisme n’est pas prêt d’être endigué, surtout face à la léthargie du monde musulman.
