John F. Kennedy, alors sénateur américain, avait prononcé, le 2 juillet 1957, un discours en faveur de l’indépendance de l’Algérie a affirmé mercredi l’ancien responsable de la Direction de documentation et du renseignement (DDR) du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG) de l’époque.
« La déclaration faite le 2 juillet 1957 par le sénateur J.F. Kennedy au Capitole (siège du Congrès, pouvoir législatif des Etats-Unis) a complètement bouleversé la politique de la France coloniale », a précisé M. Khelladi Mohamed dans un entretien à l´APS, indiquant que cette déclaration « a fait trembler la quatrième république française dans ses fondements ébranlant ainsi le gouvernement Félix Gaillard et provoquant la plus grave impasse diplomatique entre Washington et Paris depuis la crise en Indochine ».
Connu aux Etats-Unis sous le nom de « discours algérien » (The Algerian Speech), le 2 juillet 1957, un jeune sénateur du nom de John F. Kennedy a donné son premier grand discours de politique étrangère au Sénat américain, annonçant son soutien à l’indépendance de l’Algérie et dénonçant la tentative de la France de supprimer le mouvement indépendantiste algérien par la force militaire, a rappelé ce jeudi l’Ambassade US à Alger, précise Algérie Eco.
« Peu de gens auraient pu prédire qu’à peine cinq ans plus tard, ce jeune homme serait le président américain et souhaiterait la bienvenue au président d’une Algérie nouvellement indépendante à la Maison Blanche, inaugurant une nouvelle ère des relations algéro-américaines », a souligné la représentation diplomatique.
Dans son discours de 1957, Kennedy a déclaré : « Il y a plusieurs cas d’affrontements entre l’indépendance et l’impérialisme dans le bloc occidental qui requièrent notre attention. Mais ici aussi l’un d’eux, plus que les autres, est absolument essentiel, l’Algérie (…). Il est donc temps que l’on prenne en main le véritable problème qui nous est posé en Algérie – problème qui ne peut plus être évité ni par les Nations Unies ni par l’OTAN – problème qui devient de plus en plus difficile à résoudre, comme une guerre acharnée apparemment sans fin détruit, un par un, les ponts de moins en moins nombreux qui restent vers un accord raisonnable ».