Lundi 13 juillet vers 12h, Marine Le Pen diffuse sur sa page Facebook un post montrant une photo de deux individus qu’elle dit être « les assassins de Bayonne ».
Après avoir circulé pendant des heures sur les réseaux d’ultra-droite et partagée plus de 10 000 fois, des appels au meurtre et à la vengeance ont été lancés.
Problème ? La personne sur la photo de droite ne semble pas être la bonne personne. En effet, un individu se présentant comme étant l’homme sur la photo diffuse lui-même sur les réseaux sociaux une vidéo déclarant qu’il va déposer plainte au commissariat pour diffamation indiquant qu’il n’a aucun lien avec cette sombre histoire.
Quelques heures plus tard, Marine Le Pen a préféré retirer sa publication avec la photo en question.
Voilà où nous en sommes : une candidate à la présidentielle qui diffuse des photos de personnes et de les accuser d’assassins, sans même avoir vérifié l’information, générant des milliers d’appels à la haine et au meurtre.
L’agression de Philippe Montguillot
Ce jour-là, ce chauffeur de bus, qui allait partir à la retraite dans quelques mois, a été violemment agressé à un arrêt de bus à Bayonne alors qu’il demandait à contrôler une personne sans billet et exigeait que trois autres passagers portent des masques. Roué de coups et blessé à la tête, l’homme de 59 ans se trouvait en état de mort cérébrale depuis son agression.
«On est apaisé. On a beaucoup pleuré ces derniers jours, il n’était vraiment pas raisonnable de continuer le protocole. Il n’aurait pas accepté de se retrouver dans un état végétatif», a déclaré à l’antenne d’Europe 1 son épouse, Véronique Monguillot, qualifiant le chauffeur décédé de «battant» qui «aimait la vie».