Selon les derniers rapports, Israël a décidé d’augmenter le niveau d’alerte à ses frontières avec le Liban et la Syrie; plusieurs routes proches des frontières seront fermées aux véhicules civils à partir de ce soir.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) pensent que le Hezbollah a l’intention de lancer prochainement une attaque terroriste contre Israël. Selon les médias israéliens cet après-midi, le chef d’état-major des FDI, Aviv Kochavi, a tenu au cours des dernières 24 heures plusieurs consultations, qui ont abouti a augmenté le niveau d’alerte en fermant notamment les axes de transport près des frontières avec le Liban et la Syrie à partir de 20 heures, permettant uniquement le passage des véhicules militaires.
L’accès à certaines zones agricoles proches de la frontière sera également restreint. Le commandant du commandement nord de Tsahal, Amir Baram, a rencontré aujourd’hui les chefs des conseils régionaux du nord pour les informer de la situation. Baram a déclaré aux chefs des conseils que l’armée faisait tout son possible pour préserver une vie normale malgré la récente escalade. Des sources de Tsahal ont averti qu’Israël considérerait le gouvernement libanais comme responsable de toute attaque qui serait menée dans la région de Galilée.
Le site d’information koweïtien Al Jarida a rapporté ce matin qu’Israël avait envoyé un message au Hezbollah cherchant à désamorcer les tensions qui ont augmenté entre les parties ces derniers jours. Selon le rapport, le message de désescalade a été transmis par Moscou, qui sert parfois d’intermédiaire entre Israël et le groupe. Le journal a déclaré qu’Israël prenait au sérieux la menace de représailles du Hezbollah pour le meurtre d’un de ses membres dans la soirée du 20 juillet. Pourtant, Al Jarida a souligné qu’une possible réponse «calculée» était toujours sur la table.
Meurtre de deux membres du Hezbollah
Le membre du Hezbollah Ali Kamel Mohsen Jawad – avec deux autres militants du Hezbollah – a été tué dans une frappe aérienne près de Damas. Israël n’a pas pris la responsabilité de l’opération, mais le Hezbollah blâme les FDI pour le meurtre.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a déclaré après le meurtre que le Hezbollah avait « élevé son niveau d’alerte pour surveiller les activités des [FDI] le long de la frontière entre les deux pays ». Le journal a également relaté l’alerte du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lesquels Israël devrait se méfier d’une attaque. Asharq Al-Awsat, basé à Londres, a cité des sources proches des vues du Hezbollah, affirmant que le groupe respectait la même «équation que Nasrallah avait établie l’année dernière» de représailles lorsqu’un de ses combattants est tué en Syrie.
En effet, les FDI ont décidé d’accroître leur présence le long des frontières dans le nord le 23 juillet, en envoyant le 13e bataillon de la brigade Golani et un petit nombre de soldats supplémentaires dans la division Galilée du commandement nord. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été cité à propos de la société de radiodiffusion publique israélienne Kan, disant qu’Israël continue d’opérer pour freiner la menace iranienne venant de Syrie et que l’armée reste prête pour tous les scénarios possibles. Le correspondant des affaires arabes de Kan, Roi Kais, a écrit aujourd’hui que le Hezbollah se sent désormais obligé de riposter à la mort de son agent, mais que le groupe n’est pas vraiment intéressé à lancer une nouvelle attaque contre Israël. Et donc, une escalade limitée pourrait être attendue dans les prochains jours.
Les FDI ont rapporté plus tôt dans la journée des explosions qui ont été entendues le long de la frontière avec la Syrie. Des éclats d’obus avaient apparemment endommagé un véhicule et un bâtiment dans la ville druze de Majdal Shams, dans le nord du plateau du Golan, mais personne n’a été blessé. L’armée a déclaré que l’explosion s’était produite du côté syrien de la frontière, ajoutant qu’elle examinait la nature de l’incident.
Selon des rapports syriens, des explosions ont été entendues aujourd’hui dans le village de Khader – situé de l’autre côté de la frontière du plateau du Golan – apparemment causées par des activités de l’armée. Le pro-Hezbollah Al-Mayadeen a rapporté des tirs antiaériens syriens visant un drone israélien qui aurait traversé la frontière avec le pays. Le drone est ensuite retourné en Israël, a déclaré Al-Mayadeen.