Amar Benmohamed, brigadier-chef au dépôt du tribunal de Grande instance de Paris dénonce sur BFMTV les maltraitances racistes que subissent les personnes arrêtées. Lassé d’entendre insultes et menaces de la part des policiers envers les déférés, le brigadier-chef Amar Benmohamed a décidé d’alerter sa hiérarchie. Mais sans réponse de leur part, il a décidé d’alerter les médias.

Ainsi, brigadier-chef explique :

« On était super contents de prendre possession des lieux en avril 2018. Mais quand on est arrivés, il y a eu de mauvaises habitudes, de mauvaises pratiques qui avaient déjà débuté dès le printemps 2017. Cela consistait à discriminer les personnes  qui arrivaient au dépôt. C’est à ce moment-là que c’est parfois tendu. Ces petits jeunes qui n’ont pas vraiment d’expérience, se sont laissés aller progressivement à prendre des aises avec les déférés. »

Et le brigadier-chef de continuer :

« Les insultes sur leurs origines, « sale bougnoule », « sale négro »… Des trucs comme ça, c’était régulier. Mais ça arrivait surtout pour mon unité. Souvent ils réclamaient à manger et à boire car il n’y a pas d’eau dans les cellules. Et c’est à cette occasion que ces collègues les brimaient en leur disant : « T’as qu’à crever ».

Le brigadier-chef explique également :

« Il y a une personne qui ressortait systématiquement. Il disait « Non, va crever, t’auras rien. » Ils buvaient de l’eau devant lui, c’était sadique, ça fermait les trappes d’aération. »

Après ces révélations du brigadier-chef, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique » et « injures publiques ». Les policiers concernés pourraient encourir des poursuites judiciaires.

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