Les événements qui se sont enchaînés depuis le début de l’année nous ont fait oublier le calvaire subit par les clandestins lors de leurs expulsions.
L’Espagne, comme la France connaît aussi son lot d’expulsion, étant la première barrière franchit chaque année par plusieurs centaines, voire milliers de subsahariens et nord africains.
Les illégaux jetés tels des criminels dans les avions, menottés vers leur pays d’origine sont légions. Ces comportements inhumains de la part des autorités envers les migrants n’émeuvent plus personne, cette cruauté est entrée dans les mœurs sous prétexte de lutte contre l’immigration illégale.
Les compagnies aériennes habituées à ces abus de la part des gouvernements ne réagissent pas ou peu. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
La semaine dernière, nous relate le site LaInformacion.es, un pilote de la Royal Air Maroc a refusé l’accès à bord d’un clandestin arrivé menotté entre deux policiers de la guardia civil.
Le vol qui reliait Madrid à Guinée-Bissau, avec escale à Casablanca, devait procéder à l’embarquement de l’homme de 42 ans originaire de Guinée-Bissau expulsé vers son pays d’origine, où le ministère de l’intérieur avait pris soin de lui réserver une place à bord. Mais le pilote s’y est formellement opposé et a déclaré aux policiers « Les personnes menottées ne montent pas dans mon avion » . Puis il a prié les forces de l’ordre de quitter l’avion.
Le migrant qui vivait depuis 2004 en Espagne, après un contrôle d’identité sur une aire d’autoroute, et sans titre de séjour avait été conduit dans un centre de rétention pour être reconduit vers son pays.
La majorité des immigrés clandestins à vouloir fuir leur pays sont ressortissants subsahariens, du Mali, Nigéria, Sénégal et Cameroun. Depuis 2010, l’Espagne a déporté vers leur pays plus de 9000 immigrés rentrés sur le territoire national de manière illégale.
