Erdogan prévient que la Grèce et la France pourraient « payer le prix fort » à cause de leurs « dirigeants incompétents »

Les tensions entre la Turquie et la Grèce se sont rapidement intensifiées au cours du mois dernier après qu’Ankara a annoncé la poursuite de son enquête sur l’extraction de combustibles fossiles dans les eaux contestées de la Méditerranée orientale. Athènes s’oppose avec véhémence à ses tentatives de trouver des ressources énergétiques dans la région, de nombreux pays de l’Union Européenne condamnant également les actions turques dans ce domaine.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde Athènes et Paris contre toute tentative d’empêcher la Turquie de poursuivre ses activités de levés sismiques pour localiser et identifier les sources de pétrole et de gaz dans l’est de la Méditerranée, soulignant qu’Ankara est « déterminée à payer n’importe quel prix » pour défendre ses intérêts. Le président a affirmé que les peuples grec et français n’étaient pas prêts à payer le lourd tribut des actions de leurs gouvernements.

« La vraie question est : ceux qui nous affrontent en Méditerranée et ses voisins peuvent-ils faire les mêmes sacrifices ? Le peuple grec accepte-t-il ce à quoi il pourrait faire face à cause de ses dirigeants ambitieux et incompétents? Les Français savent-ils le prix qu’ils paieront pour leurs dirigeants incompétents ? » a déclaré Erdogan.

Erdogan a affirmé qu’Ankara dont « la patience, la détermination, les moyens et le courage peuvent être testés ». Il a ajouté que les « menaces » aux « droits et intérêts » du pays dans les régions maritimes méditerranéennes et égéennes figurent parmi les principales préoccupations de la Turquie, parallèlement à la lutte contre le terrorisme.

Les intérêts auxquels le président a fait allusion sont les projets de la Turquie d’étudier une partie des eaux au large de Chypre à la recherche de pétrole et de gaz, qu’elle considère comme sa zone économique exclusive, sur la base d’un accord avec la république turque de Chypre du Nord, non reconnue. Ankara a envoyé plus tôt le navire d’étude sismique Oruç Reis pour rechercher dans les eaux d’éventuelles ressources pétrolières et gazières.

Cependant, ces tentatives sont vivement opposées par Athènes, qui, aux côtés de l’UE, ne reconnaît pas les revendications territoriales de la Turquie. Athènes a mobilisé son armée suite au déploiement par la Turquie de l’Oruç Reis et d’une escorte de navires de guerre. La Grèce bénéficie d’un large soutien de la part de ses partenaires de l’UE, dont l’Allemagne et la France, qui condamnent les actions de la Turquie et appellent les deux parties à engager un dialogue pour apaiser les tensions et résoudre le problème pacifiquement.

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