L’acharnement médiatique et politique contre Dieudonné est récurent depuis un certain sketch qui a plongé l’artiste dans les abîmes d’une polémique sans fin mettant un frein à sa carrière.
Mis au ban de la scène artistique pendant plusieurs années, l’humoriste est revenu la tête haute, porté par ses fans de plus en plus nombreux au fil des années. Des fans qui se sentent proches de sa vision d’un monde politico-médiatique corrompu par un système «de domination qui nous interdit de penser en dehors des zones prédéfinies» selon sa propre définition.
La bête immonde s’est fait des ennemis jusqu’au premier ministre Manuel Valls en personne, qui a juré d’avoir sa tête et n’a pas ménagé ses efforts pour lui «pourrir» l’existence.
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Chaque tirade de l’artiste est décortiquée, analysée, dépouillée à n’en plus finir par la presse, constamment traité d’antisémite, ses spectacles sont régulièrement interdits.
Le succès est pourtant bien présent, ses représentations du nord au sud de la France, au benelux ou encore au maghreb affichent toutes sans exception sold out.
La horde d’avocats à son service l’assiste lors de ses nombreux procès dont il se sort indemne in extremis, y laissant parfois des plumes de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Autant dire que la justice l’attendait au tournant, et n’a pas manqué de l’épingler juste après les attentats contre Charlie Hebdo, où il avait écrit dans un post sur Facebook « Je me sens Charlie Coulibaly » , allusion à Amedy Coulibaly le tueur de l’épicerie casher.
Lors de son procès qui s’est tenu le 18 mars devant le tribunal correctionnel de Paris, l’humoriste a été condamné à 2 mois de prison avec sursis pour «apologie d’actes de terrorisme» . Le parquet avait requis 30.000 euros d’amende et il risquait jusqu’à 7 ans d’emprisonnement.
Dans une vidéo publiée sur YouTube le 25 janvier dernier, Dieudonné Bala Bala s’est longuement expliqué sur le sens à donner à la formule incriminée, qui n’était qu’une « petite saillie drolatique ». Il s’agit ni plus ni moins que d’un « malentendu énorme » : « Charlie Coulibaly était une formule de paix, (…) une parole de paix dans une période de guerre ».
En marge du procès, Dieudonné touché par le crime odieux de Saïd Bourarach a tenu à apporter son soutien à sa femme et à ses enfants qui vivent actuellement dans une extrême précarité. Il organisera en effet le jeudi 26 mars à 22h00 au théâtre de la Main d’or – 75011 Paris, une représentation de son spectacle « La Bête immonde » au tarif de 19 €.
Il a déclaré que l’intégralité des recettes de la soirée sera reversée à la famille.
