Exceptionnellement la coupe du monde au Qatar se tiendra le 18 décembre 2022, jour de la fête nationale Qatarie a annoncé la FIFA le 19 mars dernier.
Alors qu’habituellement la finale du Mondial a lieu durant les mois de juin et juillet et ce depuis 1930, un cas de force majeur est venu bousculer la tradition.
L’été au Qatar ce sont des températures avoisinant les 50°, alors qu’en hiver elles dépassent rarement les 24°. Il n’en fallait pas plus pour mettre de côté les habitudes footballistiques.
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Réuni à Zurich, le comité exécutif de la FIFA s’est exprimé par la voix de son porte-parole Walter De Gregorio « En principe nous essaierons de jouer sur 28 jours. La prochaine étape consistera à avoir des discussions (…) en particulier sur le calendrier des matchs internationaux ». Le tournoi devrait donc durer 28 jours et si le calendrier est maintenu il commencerait le 21 novembre.
Une décision qui n’est pas sans conséquence pour les clubs européens en plein championnat au même moment.
A l’annonce de la nouvelle les responsables du football européen n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement « C’est la pire des solutions » « On va s’arrêter début novembre, après 13 ou 14 journées de championnat. Et on reprendra deux mois plus tard, en janvier. Pendant ce temps-là, les joueurs ne jouent pas, les clubs n’ont plus de recettes, les fans de foot sont privés de compétitions nationales et les télévisions vont être furieuses et vont demander des ristournes », a déploré Frédéric Thiriez, le président français de l’Association des ligues européennes de football professionnel (EPFL).
Les clubs européens ont estimé qu’une compensation financière ne serait pas superflu vu le manque à gagner dont ils seront victimes durant cette période. Mais Jérôme Valcke le secrétaire général de la FIFA ne l’entend pas de cette oreille et s’est formellement opposé à cette exigence.
« Il n’y a aura pas de compensation financière, les différentes compétitions ont sept ans pour s’organiser. Les clubs européens devront accepter ce changement par rapport à une Coupe du monde traditionnellement organisée en été, même si ce n’est pas parfait ».
Mais étrangement au lendemain de l’annonce de la tenue de la coupe du monde en hiver, la FIFA a changé d’avis et a déclaré: « Un total de 209 millions de dollars sera distribué aux clubs qui libèrent leurs joueurs participant à la Coupe du monde 2018 en Russie. Un accord a été trouvé pour le même montant pour l’édition 2022 au Qatar» .
Sur fond de polémique de soupçons de corruption sur l’attribution du tournoi au Qatar notamment et les coûts faramineux estimés à 200 milliards de dollars (156 milliards d’euros) dont 140 en infrastructure de transport représentent néanmoins un enjeu financier considérable qui pourrait expliquer la passion engendrée par un tel événement.
