A Nice ce lundi, la célébration d’un mariage civil d’un couple musulman a été suspendue par le parquet de la ville, sur fond de soupçons de radicalisation.

« La Ville de Nice s’est opposée à la célébration d’un mariage, qui justifie la saisine du procureur de la République en vue de l’article 165-2 du code civil », a précisé une porte-parole de la mairie.

Auguste Vérola, adjoint au maire de la ville de Nice, a quant à elle confié au micro de France Bleu Côte d’Azur : « Il y avait des soupçons de djihadisme. On pense que l’un ou l’autre des époux souhaite partir faire le djihad à l’étranger, en Syrie ou ailleurs. ».

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L’annulation de la cérémonie avait été annoncée samedi au couple, a déclaré Christian Estrosi, le député-maire UMP de la ville. Ce que dément le couple.
« Je n’étais pas du tout au courant, a raconté, mardi, le futur marié. Lundi, on est arrivés normalement en cortège à la mairie, un quart d’heure avant la cérémonie prévue à 14 heures. Il y avait un barrage de policiers. On nous a laissés passer, juste ma femme et moi, pour nous tendre un document du parquet. Je n’ai pas mis un pied dans la mairie. »

En milieu de matinée, M. Estrosi a expliqué que la femme de 21 ans « était engagée dans un phénomène de radicalisation [qui s’était] amplifié ces derniers mois », signalé par la cellule de lutte, d’écoute et d’action contre les dérives fondamentalistes mise en place par la ville en octobre dernier.

Au terme de l’enquête, un nouveau sursis pour l’union peut être prononcé. Le procureur peut aussi autoriser ou refuser ce mariage si les doutes sur le consentement sont fondés.
L’avocat du futur marié n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire avant de s’entretenir avec son client.

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