Vendredi dernier au Maroc, le roi Mohammed VI a inauguré à Rabat une mosquée et un Institut de formation d’imams marocains mais aussi étrangers qui aura pour objectif de promouvoir un Islam “tolérant” pour contrer “l’extrémisme”.
Les mourchidines et mourchidates font partie également des personnes qui pourront étudier à l’Institut.
La mosquée “Oukhoua Al Islamiya” (d’une capacité de 1250 fidèles) et “l’Institut Mohammed VI de formation des imams” font partie d’un ensemble de 30 000 mètres carrés qui comprend également une salle polyvalente, des salles de cours et d’informatiques, une bibliothèque riche et variée selon l’agence de presse marocaine MAP, et un pavillon pédagogique avec des amphithéâtres.
Le coût du projet s’élève à plus de 20 millions d’euros.
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Depuis les attentats de mai 2013 à Casablanca, qui avait fait 33 victimes, le Maroc s’est concentré à promouvoir un Islam tolérant basé sur le rite de l’imam de Médine (rite malikite) qui est le rite officiel du pays.
Le royaume est lui aussi touché par le départ de ses jeunes qui partent rejoindre les rangs de Daesh, ils seraient au nombre de 1500.
Le ministre marocain des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a déclaré à la MAP que l’institut permettrait de « veiller à la diffusion des valeurs de tolérance, du juste milieu et de modération ». « La religion islamique a besoin (…) d’être protégée de ceux qui prétendent détenir le savoir religieux, des extrémistes et des ignorants », a-t-il rajouté.
L’initiative de l’Institut n’est pas nouvelle puisque depuis 2013 un accord avait été signé en ce sens lors d’un déplacement de Mohammed VI au Mali. Dès lors, des imams Maliens avaient rejoint Rabat en 2014 afin de pouvoir commencer un cursus qui devrait durer 6 ans.
D’ailleurs, l’Institut, qui a 700 lits à sa disposition et qui peut accueillir jusqu’à un millier de personnes, a déjà des pensionnaires venant de plusieurs pays.
En effet, d’ores et déjà, 100 Guinéens, 75 Ivoiriens, 37 Tunisiens, 23 Français, 212 Maliens ont commencé le cursus en compagnie de leurs 250 frères Marocains. L’objectif de tous ces étudiants est de repartir avec un savoir religieux solide afin de mener à bien les missions de prédictions et d’encadrement qu’ils auront à diffuser de retour dans leurs pays respectifs.
En ce qui nous concerne, en France, l’UMF (Union des Mosquées de France), a annoncé dans un communiqué, publié vendredi, qu’il exprimait « sa gratitude » au roi du Maroc qui, en prenant en charge la formation de futurs imams Français, offre une opportunité inestimable aux musulmans de France.
Il a été aussi dit qu’une cinquantaine d’imams Français seraient formés chaque année dans ce nouvel Institut marocain, pour une durée d’au moins trois ans.
C’est effectivement une opportunité qui sans aucun doute est meilleure que celle proposée par le gouvernement Français pour la formation des imams !
