Un groupe saoudien de défense des droits de l’homme a annoncé hier que Loujain Al-Hathloul avait été nominée pour le prix Nobel de la paix. Al-Hathloul est détenue dans le Royaume depuis deux ans.
Prisoners of Conscience, une organisation de défense des droits qui couvre les dernières nouvelles sur les prisonniers politiques en Arabie saoudite, a ajouté que les sœurs d’Al-Hathloul, Alia et Lina, avaient récemment reçu le prix de la liberté d’un comité international des droits en France au nom de leur sœur « en remerciement des efforts [de Loujain] en faveur des droits humains ».
Selon le site web du prix Nobel, les lauréats de cette année seront annoncés entre le 5 et le 12 octobre. Il y a 318 nominés pour le prix de la paix 2020. Avec 211 personnes et 107 organisations, c’est le quatrième plus grand nombre de candidats jamais enregistré. En 2016, il y en avait 376 au total.
Al-Hathloul, 29 ans, a été arrêtée en mai 2018 lors d’une répression sans précédent contre les militantes des droits des femmes. Un assistant principal du prince héritier de facto Mohammed Bin Salman a apparemment supervisé son interrogatoire. Saud Al-Qahtani aurait utilisé le waterboarding et les menaces pour violer et tuer l’activiste.
Riyad fait face à des critiques internationales concernant le manque de liberté d’expression et de droits de l’homme, mais a affirmé à plusieurs reprises son engagement à «appliquer la loi avec transparence». Les critiques soulignent que si la loi elle-même est injuste, cet engagement n’a pas de sens réel.