La scène se déroule à Saint-Nazaire mardi matin, on y voit un jeune lycéen tentant de discuter avec un policier qui semble être le supérieur hiérarchique du groupe d’intervention.
Après quelques secondes d’échange, le ton monte et le policier porte des coups au jeune lycéen qui est projeté à terre. Un signal attendu par la meute de policiers venue en renfort.
Dans cette vidéo, on voit un jeune seul face à un CRS.
D’un coup le CRS lui saute dessus en le frappant, une unité de CRS vient alors se défouler …C’est comme ça que @PoliceNationale gère les #blocus
Saint Nazaire – novembre 2020
Source: @clapaname pic.twitter.com/Egs0QCCbLt— … ? (@NnoMan1) November 10, 2020
Même scène, angle différent.
On voit bien ici que c’est le policier (visiblement Commissaire, en plus de ça) qui attaque le jeune, juste avant que les autres ne viennent l’aider à le « maîtriser », en lui mettant quelques coups au passage. https://t.co/3zxue33vwj pic.twitter.com/FEnfSW3Zl4— Clapaname (@clapaname) November 11, 2020
Rencontre entre la Secrétaire d’Etat et des collégiens
Il y a quelques jours, s’est tenue à Poitiers une rencontre nationale autour de la question des religions dans la société en présence de la secrétaire d’État Sarah El Haïry. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait sans doute pas prévu les interventions de collégiens et lycéens.
En effet, une centaine de jeunes ont pu rencontrer la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement lors de cette rencontre nationale.
Mais dès qu’un des jeunes présents évoque « les violences policières » à la secrétaire d’État, cette dernière lui coupe aussitôt la parole pour lui expliquer :
« Il faut aimer la police, car elle est là pour nous protéger au quotidien. Elle ne peut pas être raciste, car elle est républicaine ! »
Un peu plus tard dans la rencontre, c’est Farah, 16 ans qui explique à la secrétaire d’État :
« Quand j’ai expliqué à mon prof d’histoire que j’étais musulmane, il m’a tout de suite agressée. Il a cherché à convaincre les musulmans de la classe que Dieu n’existait pas, que c’était prouvé par la science. Moi, je n’impose rien à personne, pourquoi est-ce que lui m’imposerait sa vision ? »
Et Farah de continuer face à la secrétaire d’État :
« J’ai failli porter plainte. Je crois à la liberté d’expression, mais j’ai le sentiment qu’on n’est pas tous libres de la même manière : lorsqu’il s’agit d’exprimer un propos athée ou critiquant les religions, la parole est totalement ouverte et c’est très bien ! Mais lorsqu’il s’agit de dire qu’on aime la religion ou qu’on est croyant, la parole est étouffée. On peut même se retrouver rejeté ou montré du doigt. Pourtant, la liberté d’expression devrait être la même pour tous. D’accord pour l’expression publique du blasphème à l’école, mais alors il faudrait aussi respecter l’expression publique de la foi. »