Suite aux propos du ministre de l’Intérieur sur les rayons communautaires dans les supermarchés, le groupe Carrefour a décidé de changé l’entête de son rayon Halal en rayon Maghreb. Le nom du rayon casher reste quant lui inchangé.
Gérald Darmanin: « Moi ça m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir un rayon de telle cuisine communautaire » pic.twitter.com/X521fwVnuR
— BFMTV (@BFMTV) October 20, 2020
« Choqué » par les rayons de « cuisine communautaire »
Gérald Darmanin s’est dit « choqué » par la présence de rayons de « cuisine communautaire » dans les supermarchés « généralistes ». « C’est mon opinion, c’est comme ça que ça commence, le communautarisme », a dit le ministre de l’Intérieur.
« Ca m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir qu’il y a un rayon de telle cuisine communautaire, c’est comme ça que ça commence le communautarisme », a déclaré le ministre de l’Intérieur, précisant encore une fois qu’il s’agissait là de « son opinion ».
Dans le viseur du ministre se trouvent les entreprises, plus que les consommateurs. « Qu’on aille dans un hypermarché casher ou halal pour acheter des produits, chacun peut le faire. Où est le problème ? », a-t-il affirmé. « Mais ces grandes entreprises françaises qui ont organisé le marketing direct, à mon avis, ils n’ont pas parlé à un type de population parce qu’ils avaient envie de lui offrir telle ou telle consommation respectable, mais parce qu’ils ont eu envie de gagner de l’argent sur le communautarisme. Et moi, personnellement, ça me choque. Si on peut demander des comptes aux hommes politiques, on peut aussi dire au capitalisme qu’il peut être de temps en temps patriote », a attaqué Gérald Darmanin.
« Vêtements communautaires »
« Quand on vend des vêtements communautaires, peut-être qu’on a une petite responsabilité dans le communautarisme. Lorsqu’on prête de l’argent à un certain nombre d’associations, ou a des entreprises communautaires […] Ce n’est pas parce qu’on a des parts de marché en flattant quelques bas instincts qu’on a rendu service au bien commun », déclare le ministre de l’Intérieur.
« Nous sommes en guerre »
Mais Gérald Darmanin a aussi parlé terrorisme. Interrogé sur le risque d’un nouvel attentat en France, il a fait valoir que « la question n’est pas de savoir s’il y aura un attentat, mais quand ». « Les attentats sont faits de manière imprévisible », a-t-il souligné.